La ville de Montpellier n’a pas d’identité

2000 personnes qui se réunissent pour la Saint Roch dans les rues de Montpellier. Unique fête identitaire de notre ville. Mais combien seront-ils lundi prochain pour la Saint Louis à Sète? 20 000 en général autour du cadre royal et dans une ville de 40 000 habitants. Combien sont-ils pour la féria à Béziers ou à Nîmes? C’est une évidence que de le dire. La ville de Montpellier peine à se trouver une identité qu’elle ne possède pas. Alors qu’à Sète par exemple, on possède une forte singularité et même une gastronomie (tielle, moule farcie, bourride) que les seules Grisettes peinent à concurrencer.

Ville étudiante, constituée en majorité de gens venus des quatre coins de la France ou d’ailleurs, il est très difficile de rencontrer un Montpelliérain pur souche. Et il est donc très compliqué de fédérer un maximum de monde autour des clubs de notre belle ville. Nous ne sommes pas à Lens, à St Etienne où le foot était le ciment social de villes ouvrières et industrielles. Unique distraction aussi alors qu’à Montpellier, la plage, le coeur de ville sont autant d’attractions qui éloignent le supporter. Nous ne sommes pas à Guingamp ou à Nantes, où la fierté d’être Breton suffit pour remplir des travées.

Alors pour garnir un stade, il y a plusieurs solutions. Avoir des résultats et une équipe qui fait saliver. C’était le cas en 2012, avec une affluence moyenne de 17 000 personnes. Mais ce n’était pas si extraordinaire que ça avec seulement la victoire contre Lille comme match à guichets fermés, et unique liesse populaire. Parce que le stade est vétuste, mais aussi que la concurrence des autres sports fait rage. (12000 personnes en moyenne au rugby – 2500 au hand – 800 à Lattes au basket – sans compter, le volley, le waterpolo, le hockey). L’offre sportive est beaucoup trop grande pour la demande. Le supporter ne peut pas se couper en 4 et aller voir tous les weeks-ends, l’ensemble des rencontres proposées dans notre ville.

Alors pour garnir un stade, un minimum quand l’équipe ne tourne pas. Et c’était totalement logique que des périodes de vaches maigres existent dans l’histoire d’un club. Surtout à petit budget comme le notre. Il faut trouver des solutions, être inventif, se retrousser les manches autour d’un projet commercial. Reims a fait distribué les abonnements par les joueurs en personne par exemple, une idée originale pour créer le lien entre pros et supporters. On essaie aussi d’écouter les supporters et leurs propositions. Car eux paient, et savent parfaitement ce qu’ils voudraient avoir en allant au stade.

Et il faut arrêter de dire que les gens sont des cons, qu’ils ne méritent pas d’avoir une équipe de Ligue 1. C’est anti-productif et limite criminel sur le plan de la communication. Surtout pour un capitaine d’industries aussi brillant que notre président.

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