Que reprocher à Rolland Courbis?

Seulement 2 matchs amicaux, voilà la principale pique de Louis Nicollin à l’encontre de son entraîneur mercredi dans la presse. Pourtant Courbis a fait exactement comme l’an passé, avec un stage à Mende et deux petits galops d’essai.

Le mal est plus profond que ça. Les Nicollin n’ont pas apprécié le discours peu ambitieux de Courbis au printemps, qui ne voulait pas de la Ligue Europa, qu’il jugeait comme un cadeau empoisonné. L’entraîneur pailladin prétextant qu’il pouvait même faire mieux que 7ème avec un effectif renforcé et visait peut-être mieux que la petite Coupe d’Europe.

Avec un recrutement de joueurs prometteurs mais non confirmés (sauf Boudebouz pris en quatrième vitesse, pour profiter des problèmes financiers bastiais), Courbis avait déjà revu ses ambitions à la baisse lors de la conférence de presse de rentrée. Et ce, malgré seulement 2 départs majeurs, El Kaoutari et Barrios. Un recrutement mal ciblé avec l’incapacité à trouver un attaquant de pointe, un vrai.

Les rencontres de préparation, les oppositions n’ont alerté personne. Courbis n’a pas tiré la sonnette d’alarme en réclamant ouvertement un attaquant – Nicollin déclarant même mercredi que son entraîneur préférait prendre Gourcuff qu’un buteur. Et comble de malchance, Montpellier a débuté sa saison à l’envers, trop sûr de lui contre Angers, avec une charnière bancale (Bensebaini aligné alors qu’il a manqué 10 jours de prépa, Deplagne défenseur central inexpérimenté en Ligue 1) et une animation offensive catastrophique.

Car Courbis tire moins aussi la quintessence de son groupe avec des joueurs cadres largement en deça de leur capacité. Et les deux défaites contre Rennes et Paris, confirmant des progrès dans le jeu, mais une inefficacité devant les buts indigne d’un club de Ligue 1.

Voilà pourquoi en moins de trois journées, Courbis est déjà sur la sellette. Espérons simplement une victoire à Troyes pour redonner du souffle à tout un club et enfin démarrer une saison. Qui prendrait un tournant tout autre en cas de défaite avec quinze jours bouillants pour préparer la réception de Monaco.