
La réponse de Bertrand Queneutte à Laurent Nicollin
Dans l’émission 100% Paillade, ce vendredi, Bertrand Queneutte a répondu à Laurent Nicollin qui avait pointé du doigt le manque de soutien de la presse locale. C’était ce mercredi lors de la conférence de presse de présentation de Michel Der Zakarian.
« D’abord, oui, évidemment, pour le soutien, c’est un grand oui, Laurent, c’est le cas et ce sera toujours le cas ici sur France Bleu Hérault. En revanche, non, le soutien ne sera pas aveugle. Il ne le sera jamais. Il ne l’a jamais été parce que même pour un média local, un journaliste, pardon, pardon si ça ne fait pas plaisir, mais un journaliste fait du journalisme et pas de la communication. L’estime et le respect ne doivent jamais empêcher la critique et l’information. Et perso, ça n’engage que moi, évidemment, mais j’aurai toujours plus de respect pour ceux qui me critiquent dans mon intérêt plutôt que pour ceux qui me lèchent les pieds dans le leur. D’ailleurs, c’est assez paradoxal de s’estimer lésé dans le traitement, puisque le « mea culpa » du président qu’on vient d’entendre donne finalement raison et légitime la critique ou une partie qu’on a pu exprimer ici. Sinon, il ne serait pas en train de s’excuser et dire « C’est de ma faute, j’ai raté». Par ailleurs, avant de taper sur la presse, la presse locale qui suit, qui raconte, qui fait vivre, qui s’investit, qui voyage, qui s’emballe quand je le permets, évidemment, je ne vais pas m’emballer quand Montpellier prend six buts comme à Nice.
Je suis désolé, je ne peux pas le faire. Je ne peux pas mentir aux auditeurs et aux supporters qui voient le match et qui nous écoutent ensuite soit le commenter, soit le débriefer. Ça, je ne sais pas faire. Mais en revanche, m’emballer, je crois qu’on ne peut pas me taxer de ne pas m’être enthousiasmé ou extasié sur France Bleu Hérault. Si le club veut nous donner des coups, il n’y a pas de problème, mais avant de nous en donner à nous, plutôt en donner à ceux qui n’en font pas le dixième. Et ce serait bien aussi à ce sujet que ce qui est dit en off le soit aussi parfois publiquement, parce que j’en connais qui, dans ces cas-là, déchanteraient et qui arrêteraient de bomber le torse comme ils le font en laissant penser qu’ils ont partout leurs entrées, ceux qui brossent quelques copains, mais qui démontent ceux qui ne mangent pas dans la main, qui croient faire la pluie et le beau temps, mais qui créent surtout des orages à coups de ragots, de mauvaises infos et de rumeurs de caniveaux dans lesquels certains plongent.
Mais nous, en l’occurrence, c’est un métier. Le journalisme, ce n’est pas de la com’. On n’est pas là pour faire plaisir aux uns et aux autres. Moi, je n’ai pas de copains dans le vestiaire, donc je suis très tranquille. Quand j’émets des critiques, ce n’est pas pour faire plaisir à l’un ou faire du tort à l’autre gratuitement, comme certains le font. Mais bon, sur ce point, je vais relativiser parce que j’ai tendance à penser que, un, il y a peut être un petit peu de maladresse dans le propos de Laurent Nicollin et je suis persuadé qu’au fond de lui, ne nous déteste pas. En tout cas, ce n’est jamais ce qui est ressorti dans les échanges qu’on a eus avec lui. Donc je pense qu’il y a plus de la maladresse. La bête est un peu blessée. Ça dérape de cette manière-là. Et puis deux, surtout, je crois que le club donne de l’intérêt uniquement à ceux qui existent à leurs yeux. Et donc, comme on dit, il vaut mieux susciter la colère que l’indifférence. »
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