Laurent Nicollin lance un appel à Emmanuel Macron pour le Stade Louis Nicollin

C’est un indice sur l’inquiétude qui anime aujourd’hui Laurent Nicollin au sujet du nouveau stade, quasiment au point mort après une réduction drastique de la contribution de la Banque des Territoires, organe qui dépend de l’État. Avec un humour empreint de sincérité, Laurent Nicollin lançait un appel au Président de la République, Emmanuel Macron.

“Il y a trois semaines, un mois, je vous aurais dit que tout était bon. Tout avançait bien, et tout devait être calé. Depuis quelque temps, on a quelques difficultés avec l’un de nos partenaires. Donc pour l’instant… Je ne dis pas que le projet est au point mort, mais il en est pas loin. On attend des retours de la Banque des Territoires qui pour l’instant ne nous pose pas un lapin, mais réduit drastiquement sa participation. Du coup, on ne sait pas trop où on va. Comme la Banque des Territoires, c’est l’État, et que je vois que le Président de la République soutient la ville de Marseille et l’Olympique de Marseille, j’espère qu’il donnera des consignes aussi pour supporter un petit club français, qui est à 100% français, il n’en reste que 4 ou 5 en France. Donc ce serait bien d’avoir un coup de main de la Présidence pour que la Banque des Territoires nous voie d’un œil bienveillant et fasse un peu plus que ce qu’elle a prévu. (…)

Ce contretemps, ça peut carrément annuler le projet. Je parle français. S’il me manque x millions d’euros, j’en ai déjà mis beaucoup, je ne peux pas… Si je n’ai pas les sous, je ne vais pas encore attendre un an, deux ans, trois ans pour trouver quelqu’un. Plus tôt je dépose mon permis, plus tôt je fais mon stade et plus tôt j‘aurai des compléments financiers. Je ne vais pas repousser encore de 4 ans le stade, ce n’est pas la peine, c’est hors de question. On restera à La Mosson. Certains politiques locaux ont dit qu’il fallait réinvestir dans La Mosson. Et bien, ils mettront 100 ou 200 M€ pour la réhabiliter, ce ne sera pas mon problème, mais il faudra remettre le stade aux normes. Certains voulaient qu’on fasse ça, enfin que la collectivité fasse ça. Donc, ils prendront des sous aux contribuables pour mettre le Stade de La Mosson aux normes, ce ne sera plus mon problème. (…) Moi, si je ne dépose pas mon permis en décembre ou janvier, j’arrêterai le projet du stade, oui. (…)

Si le club n’a pas ça, il va mourir petit à petit. Je ne me suis pas levé un matin en me disant “Il faut faire un nouveau stade qui va me coûter des millions d’euros” pour me faire plaisir. Strasbourg refait son stade, même Brest refait son stade. Il faut un avoir un outil pour être compétitif, ce qu’on n’a pas actuellement à La Mosson. Même si c’est notre stade historique, même si on va y passer encore de nombreuses saisons et qu’on prend toujours autant de plaisir à y aller, il faut vivre avec son temps et essayer d’évoluer. On n’évoluera que si on a un nouveau stade. On en a discuté avec le Maire la semaine dernière, de ce problème avec la Banque des Territoires. On travaille, on avance, on espère qu’elle nous donnera un certain montant qui nous permettra de réfléchir autrement. Pour l’instant, on en est loin, mais on va voir.(…) À force de repousser de six mois, un an, le stade, il va sortir en 2040, et je serais cané donc j’aimerais sortir le stade en 2026, 2027, comme c’était prévu. Quand on a parlé du projet du stade, mon père était vivant. Au bout d’un moment, on est gentils, on est sympathiques, mais si en France, on n’est pas capables de faire un stade de foot avec des fonds privés, ça devient compliqué. Autant garder l’argent et l’investir ailleurs.(…)”