Stade Louis Nicollin: Les Echos précisent les chiffres

Dans un long article publié le 17 octobre dernier, les Echos se sont penchés sur le sujet du projet de stade Louis Nicollin. Si dans le fond, le suiveur assidu du MHSC n’apprendra pas grand chose, le quotidien économique apporte un certains nombre de précision sur les chiffres du projet.

En préambule, le média rappelle que du fait de l’inflation et de la flambée des prix des matériaux, la facture globale de l’enceinte a doublé depuis 2016 (de 120 millions à 240 millions en 2023). De quoi faire passer rétrospectivement les stades de l’euro 2016 pour de bonnes affaires. A cela, il faut ajouter la flambée plus récente des taux d’intérêt (de 1% à 4%). Enfin et pour couronner le tout, le club aurait déjà déboursé entre 4 et 5 millions en études préalables au projet.

Pour détailler les déboires du projet, le quotidien s’éloigne du sujet stade stricto sensu pour s’attarder sur l’opération immobilière. Un angle peu commun dans la presse et pourtant à en croire les intervenants -quasi tous anonymes- qui ponctuent l’article, c’est là que le bas blesse. “Ils n’ont pas assez insisté sur le fait que ce n’est pas qu’un stade, mais aussi un projet d’aménagement“, “l’économie de l’immobilier n’est pas leur métier” peut-on notamment lire. En cause, le montage financier qui laisse la part belle aux revenus issus des loyers des bureaux et des commerces entoureront le stade, alors même que ces secteurs sont en crise. Sur ce sujet, l’auteur souligne le retrait des six investisseurs locaux dont certains professionnels du secteur comme GGL ou FDI. Au passage, la facture de ces départs s’élève à 30 millions de moins dans les caisses du projet, alors même que la surface financière du groupe Nicollin n’est pas infinie. « Les Nicollin ont prévu d’injecter en fonds propres – via leur holding – entre 20 et 30 millions, soit environ 10 % du coût global. C’est à la fois beaucoup et pas assez. Leur groupe est certes puissant (450 millions d’euros de chiffre d’affaires). Mais il ne peut pas investir au même niveau qu’un Jean Michel Aulas à Lyon, qui a mis 150 millions d’euros à travers sa holding , soit un tiers du coût du projet », résume un intervenant.

Dernier chiffre marquant, on apprend en conclusion que Montpellier loue La Mosson pour “seulement” 20 000€ par match, soit 360 000€ l’année. De quoi se demander si compte tenu du contexte économique et des déboires du projet, il n’y aurait pas un intérêt à rester à La Paillade. Et c’est un partisan du nouveau stade qui l’écrit.

À noter que dans la page consacré à l’article, on apprend que le RC Lens est en bonne voie pour acheter Bollaert et que Brest peut compter sur le soutien des collectivités territoriales pour son nouveau stade. Bref, tout le monde avance sauf nous.

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