Couloir gauche : la nuit puis le jour

Au cours de la rencontre face à Amiens, on peut assez facilement constater que les deux couloirs héraultais n’ont pas bénéficié de la même activité. La raison ? Peut-être plus d’automatismes entre les joueurs concernés.

Toujours aussi à l’aise balle au pied, Julien Laporte a rarement peiné à lancer Enzo Tchato le long de la ligne, lui-même bien aidé par les décrochages de Nathanael Mbuku. La précision a parfois manqué dans les transmissions dans la seconde moitié du terrain, mais les appels et les efforts ont rarement été vains.

Passé à côté de son match, Lucas Mincarelli souffre forcément de la comparaison avec Naoufel El Hannach, bien plus en vue la semaine précédente dans un dispositif similaire. Souvent restreint à rester derrière pour organiser le jeu et assurer une couverture défensive a priori plus rapide que celle de Christopher Jullien, ce poste implique aussi des montées régulières pour épauler l’attaquant gauche vers l’avant.

Malheureusement, s’il a su rester plutôt discipliné et s’adapter à ces différentes situations dans le placement, c’est surtout dans son jeu vers l’avant que le jeune latéral a déçu, se perdant dans des passes hasardeuses et montant parfois balle au pied sans grande inspiration. Ces difficultés ont créé quelques situations dangereuses, c’est d’ailleurs en prenant le défenseur dans le dos et en le distançant que l’amiénois offrira le centre menant au but encaissé.

Crédit Iconsport

Tanguy Coulibaly a composé avec les lacunes de son partenaire de gauche et s’est donc fréquemment retrouvé à batailler assez bas pour gratter des ballons et initier des relances. Mais lui aussi, pourtant à l’aise en début de saison, s’est un peu perdu dans ce match. Il réussissait régulièrement à éliminer son vis-à-vis au milieu de terrain mais se retrouvait bien trop souvent cadenassé par deux défenseurs lorsqu’il essayait de faire la différence plus haut. Un match brouillon, auréolé d’une frappe hors de la surface pas assez dangereuse pour inquiéter Paul Bernardoni.

C’est justement sur ce côté gauche que Papus Camara a décidé de bousculer les choses pour bénéficier de l’activité de Victor Orakpo devant. Entré à la place de Lucas Mincarelli, Naoufel El Hannach a fait parler sa hargne dès son premier ballon en se projetant efficacement et cherchant à combiner avec le niçois. Le jeune défenseur prêté par Paris, décomplexé et fidèle à ce qu’il a déjà pu montrer, s’est mis au niveau d’une équipe montpelliéraine plus insistante et agressive.

Quand Téji Savanier est venu remplacer Tanguy Coulibaly pour une vingtaine de minutes, le renouveau a incontestablement profité à ce couloir. Malgré quelques imprécisions, l’ex-capitaine a mis de l’envie et s’est révélé bien plus utile dans le jeu en une touche et ses renversements. Téji Savanier s’est contenté d’arpenter le côté gauche sans trop flirter avec l’axe du terrain, privilégiant des combinaisons efficaces avec Naoufel El Hannach. Avec l’un auteur d’un bijou égalisateur et l’autre pas loin de provoquer un dernier coup franc brûlant aux abords de la surface, les deux entrants ont réussi à dynamiser cette rencontre.

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