
Nicolas Pays muscle son jeu
Il aura fallu peu de temps au néo-professionnel pour décrocher sa place de titulaire dans cette équipe qui performe : les rencontres passent, et depuis sa réinsertion dans le 11 à Laval, Nicolas Pays donne satisfaction au coach Camara. Au point même, plus récemment, de devenir un joueur essentiel dans l’animation offensive pailladine.
Sa présence côté droit est un atout supplémentaire qui crée de nouveaux problèmes aux opposants. Précédemment occupés à verrouiller le couloir de Nathanaël Mbuku et à s’épuiser dans le défi physique imposé par Alexandre Mendy, les défenses adverses doivent désormais être au four et au moulin pour tenter de limiter l’influence d’un Téji Savanier redevenu leader technique. Alors que ses qualités sont moins connues et son profil moins attendu que les trois joueurs cités, Nicolas Pays a donc tout le loisir de dynamiser les actions qui l’atteignent.
L’impact a d’abord été en dents de scie, avec un jeu plus stéréotypé qui manquait de certitude dans le dernier geste malgré quelques bonnes frappes en entrée de surface et des centres variés. En gagnant du temps de jeu, Nicolas Pays a aussi pris de l’aisance et affiné sa technique. Il est maintenant plus imprévisible, en confiance dans ses duels, et se mue en joueur percutant qui crée le danger dans son couloir pour livrer la dernière ou l’avant dernière passe.

Sa complicité croissante avec un Enzo Tchato plus impliqué offre des combinaisons astucieuses qui permettent à l’ancien joueur du Puy-en-Velay de se retrouver en position idéale pour alerter ses partenaires offensifs sur ballons courts et longs. Toutefois, quelques critiques étaient souvent émises concernant son volume de jeu : incisif en première période, Nicolas Pays a régulièrement eu tendance à devenir discret en seconde et à perdre son influence.
Logiquement classé parmi les tops de ce match par notre rédaction au sein d’une onze pailladin pas très inspiré vendredi soir, l’ailier droit n’a pas été étincelant mais il confirme sa progression. Sans bouleverser la rencontre, il a su inquiéter la défense d’Annecy et provoquer les deux cartons jaunes distribués aux haut-savoyards. Maintenu sur le terrain jusqu’à la fin du match, Nicolas Pays a pu attester de sa montée en puissance physique, avec plus d’influence en seconde mi-temps qu’en première. Une forme qui coïncide peut-être avec l’entrée d’Enzo Tchato : l’entente entre les deux joueurs côté droit aurait d’ailleurs pu aboutir à un second but sans le hors-jeu d’Alexandre Mendy.

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