[Kop Clapas] Une mise en sommeil comme un symbole

Ils ont beaucoup beaucoup de courage et sont peu nombreux. Le Kop Clapas est un petit groupe qui met un peu l’ambiance dans les travées du terrain Ouattara les jours de matchs des féminines. Ils ont eu du mérite parce que le public pour les filles n’a aucun rapport avec celui des garçons. C’est un public plus familial, plus calme, et l’ambiance est souvent feutrée ou confidentielle pour être polie quand les féminines jouent à domicile. La mise en sommeil du Kop Clapas, c’est un double symbole. C’est le symbole d’une Division 1 qui n’a pas su surfer sur le succès populaire de la coupe du monde de 2019. Comment expliquer que 7000 personnes viennent en semaine en plein cagnard à la Mosson assister à Canada-Cameroun en phase de poules et que la petite tribune de Grammont soit souvent clairsemée pour l’une des meilleures équipes françaises avec à peine 500 spectateurs en moyenne. Dont une centaine de places réservées pour les proches des différentes joueuses…

C’est finalement le symbole de la difficulté de fédérer quelque chose autour du sport à Montpellier. Il y a eu la triste dissolution des Camarga cette année et seuls l’Armata, la BP et le CCS arrivent à continuer leur soutien populaire. Le MHR peine à remplir l’Altrad Stadium. Les Bluefox sont des supporters toujours présents mais plutôt vieillissants. Le BLMA ou le Montpellier Volley ne tiennent niveau supporters que grâce à une poignée de fidèles qui ont une foi inébranlable et un amour inoxydable pour leur club.

C’est le symbole de la quadrature du cercle du sport montpelliérain. Ou comment dans une ville avec peu d’identité régionale, arrivait à faire venir du monde et à créer des vocations de supporters dans autant de disciplines différentes.