Amélie Oudéa-Castéra pense à supprimer les évènements sportifs nocturnes

La ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra songe à mettre fin aux évènements sportifs de nuit afin de réaliser des économies d’énergie. Une mesure visant principalement le football et le rugby dans l’hexagone.

Voici ce qu’elle a déclaré sur France Info : “Nous allons lancer un plan d’adaptation de la pratique sportive au changement climatique. Cela fait tout à fait partie des options ouvertes (déplacer les compétitions sportives en journée). Avec Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires), nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes sur cette dimension. Cela peut être dès cet hiver. Que le sport soit au cœur de cette volonté d’accompagner la transition écologique.”

Les réactions n’ont pas mis beaucoup de temps à émerger sur la toile. En effet, cette mesure pourrait donc être appliquée dès janvier juste après la coupe du monde au Qatar où, rappelons-le, les stades seront climatisés à ciel ouvert. Pas génial pour l’économie d’énergie. Par ailleurs, les droits télé sont détenus par Amazon, entreprise du GAFAM et une des plus énergivores en matière d’énergie notamment par l’utilisation de ses serveurs. Quand il y a un enjeu économique, pour les hommes de pouvoir, l’impact environnemental est à deux vitesses apparemment.

Enfin, Ouest France s’est interrogé sur le réel impact écologique d’une telle mesure. Oui, les stades sont beaucoup éclairés, notamment l’hiver, bien sûr qu’une telle mesure semble aller dans le bon sens. Néanmoins, qu’en sera-t-il des clubs amateurs ? Impossible pour eux de déplacer les entraînements des enfants et des joueurs amateurs en journée alors que c’est ce pôle sportif qui utilise la majorité des infrastructures sportives en France. Pour le monde professionnel, il faudra également réfléchir aux transports et “à la rénovation énergétique des équipements sportifs qui sont, pour beaucoup, d’énormes passoires thermiques” comme le dit Victor Querton, consultant sur les questions de politiques environnementales. Sans une réelle profonde remise en cause des pratiques des différents acteurs du monde sportif professionnel, cette mesure serait un coup d’épée dans l’eau.

Pour les supporters pailladins, si cette décision venait à se confirmer, ce sont ceux adeptes des tribunes Gévaudan et Cévennes qui auraient le sourire.