
Le coaching d’Olivier Dall’Oglio
Après la défaite logique sur la pelouse du Parc des Princes une semaine plus tôt, Olivier Dall’Oglio était attendu au tournant pour la réception d’Auxerre à la maison, club tout juste promu dans l’élite après 10 ans passés en Ligue 2. Plusieurs changements ont été opérés dans le 11 de départ avant la rencontre, mais c’est surtout le comportement de l’équipe sur le terrain qui pose beaucoup de questions après la nouvelle défaite montpelliéraine.
Première titularisation pour Fayad, Sacko enfin replacé sur le couloir droit
Loin d’être convaincant dans l’axe de la défense montpelliéraine, Falaye Sacko a de nouveau été titularisé ce dimanche, cette fois-ci dans le couloir droit à la place d’Enzo Tchato. Après 15 minutes difficiles, ponctuées par une passe en retrait dangereuse pour Omlin, la suite du match a été bien meilleure pour l’ancien Stéphanois. Il a été remplacé par Enzo Tchato après le second but auxerrois.
Pour sa première titularisation en Ligue 1, le rêve de Khalil Fayad a viré au cauchemar dès l’entame de la seconde mi-temps. Aligné aux côtés de Jordan Ferri dans l’entrejeu, le jeune milieu formé au club a été expulsé pour une faute sur Nuno Da Costa (46e). Une expulsion qui n’a pas conduit ODO a effectuer un changement, aidé également par le carton rouge de Mbaye Niang quelques minutes plus tard (51e).
À noter également dans le 11 de départ, la première titularisation de Nordin sur le côté droit à la place de Maouassa. L’ancien joueur de l’ASSE s’est montré plutôt percutant. Enfin, Mamadou Sakho a repris sa place dans l’axe de la défense aux côtés de Nicolas Cozza. Même s’il est l’auteur du seul but pailladin du match, il commet la faute entraînant le penalty pour Auxerre. Prestation mitigée donc pour l’ancien international français.
Animation offensive inexistante et changements douteux
À voir la prestation du MHSC sur la pelouse de la Mosson ce dimanche, on pourrait résumer le plan de jeu héraultais en 3 points. Le premier : “gardez le ballon”. Si vous cherchez la définition de possession stérile, le match du MHSC devrait vous éclaircir les idées. Avec 64% de possession de balle sur l’ensemble du match, dont 71% en première mi-temps, les hommes d’Olivier Dall’Oglio ont eu le ballon, oui. Mais concernant l’utilisation de celui-ci… il y a beaucoup de choses à revoir. Après l’ouverture du score, et jusqu’à la 70ème minute, Montpellier s’est contenté de faire la passe à 10 derrière, sans chercher à se procurer des situations devant le but de Benoît Costil. Le MHSC a finalement fini par être puni. Logique.
Point suivant : “balancez le ballon devant et on verra bien…”. Combien de fois le pauvre Elye Wahi a dû se contenter de pauvres ballons imprécis venant de plus de 30 mètres derrière lui ? Beaucoup trop. L’attaquant pailladin a eu du mal à être trouvé avec seulement 17 ballons touchés. Trop peu, mais illustrant une nouvelle fois le manque de combinaisons devant et la possession stérile dont les Héraultais ont fait preuve.
Avec 102 ballons touchés, Téji Savanier a quant à lui souvent été trouvé dans le cœur du jeu. Le maestro montpelliérain s’est montré remuant en première période, peut-être le seul, avec Wahbi Khazri, à essayer d’apporter quelque chose devant. C’est à se demander si parfois le plan de jeu ne se résume pas à “pitié Téji, fais-nous quelque chose”. Mais avec 31 (!) pertes de balle, le capitaine du MHSC a également manqué de précision. Il s’est même fait expulser en toute fin de match, laissant ses coéquipiers à 9. Il manquera le prochain match à Brest, si ce n’est plus suivant la décision de la commission de discipline. Le pompon sur la Garonne.
Enfin, petite mention spéciale pour les changements effectués par Olivier Dall’Oglio réduisant ainsi les chances pour le MHSC de marquer à 0 en faisant entrer Germain et Makouana à la place de Khazri et Nordin. Aucun sentiment de révolte en fin de match. Costil pas inquiété mis à part sur une tête de l’ancien Marseillais. Impossible de se montrer dangereux sur les 15 dernières minutes du match après le second but d’Auxerre, là est tout le problème de cette rencontre que le MHSC a perdue tout seul sur deux erreurs très évitables. La défaite face au promu fragilise la position d’Olivier Dall’Oglio et pourrait lui être fatale dans les prochains jours. Un mal pour un bien ?
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