
L’arbre qui cache la forêt
Evidemment cette victoire à Reims est plaisante. Aller s’imposer à l’extérieur en faisant le dos rond, en résistant aux assauts adverses et de marquer un but splendide sur l’unique occasion alors de la seconde période, oui c’est plaisant. Mais quand même qu’aurions-nous dit si Oyongo n’avait pas trouvé le fond des filets avec une demi-volée somptueuse (pas aussi somptueuse que celle de Pavard, mais vraiment magnifique? Qu’aurions-nous dit avec 5 points au compteur et un second (0-0) de rang?
Nous aurions pointé les gros problèmes dans la construction offensive avec un Paul Lasne qui ne se projette pas assez vers l’avant. Un Ellyes Skhiri qui ne met pas assez d’impact et qui est trop lent dans la première passe. Mollet qui descend très bas pour essayer de récupérer des ballons mais qui a énormément de mal à trouver les attaquants dans la profondeur. Nous aurions parlé aussi d’un tandem Delort – Laborde balbutiant. D’un Laborde sauveteur sur sa ligne, mais transparent devant les buts. De deux attaquants qui n’ont toujours pas fait trembler les filets.
Nous parlerons aussi du schéma tactique qui marche moins bien que l’an passé car les couloirs sont désormais bien bloqués par les adversaires. Aguilar n’a pas les jambes de l’an dernier et Oyongo est moins offensif que Roussillon. Le schéma de Montpellier est bien connu et l’équipe a du mal à aller de l’avant. Et il serait peut-être préférable de densifier le milieu de terrain en ne jouant qu’à quatre derrière.
Nous louerions encore la solidité de notre défense et surtout de Lecomte en forme internationale.
Alors le but d’Oyongo est-il l’arbre qui cache la forêt? Ou faut-il se contenter de ces rencontres souvent ennuyeuses jusqu’à un éclair de génie qui transperce les nuages comme la frappe de Mollet à Amiens, ou le lob de Dolly à Nantes? C’est toujours le même débat que lundi. Jouer avec la manière ou prendre des points avant tout. Avec 7 points au compteur, pas sûr que Der Zak change de système et de fusil d’épaule.
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