
Les joueurs ont-ils seulement conscience de la situation ?
Les rares interventions dans les médias sont effrayantes. Communication un peu trop préparée ou joueurs déconnectés de la réalité ? C’est la question que l’on peut se poser. Trois Pailladins se sont exprimés au micro de Prime Vidéo lors de la rencontre entre le Stade Rennais et le Montpellier Hérault, les trois ont semblé bien loin de l’inquiétude régnant chez les supporters du MHSC.
Le premier d’entre eux, Faitout Maouassa, à la mi-temps du match: “Il faudra mettre plus d’intensité en seconde période, mettre des buts et réagir. […] Nous aussi on a des armes à faire valoir pour répondre.”
De l’intensité. C’était déjà le maître-mot du joueur prêté par Bruges lors de la conférence de presse de vendredi et surtout celui de son entraîneur. Réagir, cela fait plusieurs mois que l’on attend une réaction globale et pas seulement après que 45 minutes se soient déjà disputées. Par ailleurs, bien sur que le MHSC a des armes à faire valoir mais il serait temps aujourd’hui de trouver les munitions qui vont avec car elles sont inoffensives.
“En seconde, c’était mieux […] Il nous a manqué la dernière passe pour nous mettre en position de tir. […] ils ont réussi à bien décanter notre défense mais de là à dire qu’on n’avait aucune chance je ne suis pas d’accord.”
Ici les propos de Christopher Jullien en bord de pelouse alors que le coup de sifflet final venait de retentir. Les fameuses secondes périodes qui sont toujours mieux, le refrain d’un vestiaire. Quand ton adversaire mène (2-0), il peut paraître logique que celui-ci baisse pour le coup, sa fameuse “intensité”. Alors oui, Montpellier a été mieux mais non ce n’est pas un motif de satisfaction. L’ancien du Celtic se permet d’ailleurs une petite remarque sur la qualité des dernières passes, celles devant emmener à une occasion. Il est certain que nos leaders techniques et nos joueurs offensifs ont, une fois encore, manqué d’inspiration en Bretagne mais il faudrait d’abord balayer devant sa porte. Pire défense de 2022, un marquage absent pour l’ouverture du score, une erreur individuelle sur le deuxième but, un véritable gruyère sur la réalisation de Gouiri, il y a mieux à faire dans ce secteur également et ce n’est pas une simple question de décantation.
Une petite dernière de Jordan Ferri, plus à froid dans les couloirs du Roazhon Park, qui venait affirmer que la situation en interne était toujours bonne: “Une chose est sûre, si le moment est compliqué, on ne lâchera pas. L’état d’esprit est bon dans le groupe, dans le club.“
Ne pas lâcher, cela fera bientôt un an que la chute est totale. Plutôt que de ne pas lâcher, il est aujourd’hui question de se rattraper à n’importe quoi car l’atterrissage risque de faire très mal dans les prochaines semaines. Enfin, si l’ambiance entre les joueurs est peut-être bonne selon le vice-capitaine, même si France Bleu Hérault rapportait des tensions dans le groupe la semaine dernière, l’état d’esprit qui règne sur le terrain lui est tout simplement mauvais. Les Pailladins ont peut-être montré de l’agressivité à Rennes mais jamais dans le bon tempo et, dans l’envie et la détermination, on ne se répètera pas mille fois mais elle furent nulles.
Alors les Pailladins sont-ils dans le déni ou se contentent-ils de réciter un texte face à un média impossible à contourner ? On pensera qu’il y a un peu des deux. Serait-il préférable d’entendre des discours alarmistes qui, à défaut d’être rassurants, seraient la preuve d’une prise de conscience ? Nous jugerions cela plus pertinent. Dans tous les cas, il est primordial de secouer le cocotier alors que deux rencontres vitales pour l’avenir de nos couleurs se présentent. Les supporters leur chantent de “se bouger le cul”, il est l’heure !
7 Commentaires