[VU DU CAILLOU #30] Sous emprise de LSD

Oh! oui! c’est bon de planer! Un peu, beaucoup, passionnément, à la Paillade!

Je suis accro au LSD. Une grosse semaine que ça dure. Pour tout dire je n’arrive plus trop à suivre le calendrier, je ne distingue plus le lundi du mercredi. Je prends ma dose de LSD tous les jours dans les oreilles, une nouvelle méthode révolutionnaire de prise de stupéfiants. Un sucre dans chaque oreille et c’est parti pour une merveilleuse errance! Je ne désire surtout pas arrêter le LSD tellement je prends mon pied. Jim Morrison a raison quand il invoque dans ses textes les portes de la perception. J’entrevois le grand voyage et je vous raconte ici mes premières impressions.

C’est lors d’une matinée très terne que tout a débuté. Le dimanche 30 août au réveil dans mon salon en Calédonie, j’assiste alors, démuni, impuissant, à la vague rennaise devant le résumé sur Canal+. Je reste sans réaction face à ces multiples offensives bretonnes devant nos cages. Le coup de tête rageur de LABORDE me réconforte un peu mais je vacille. Le doute… Dès huit heures du matin, un verre de whisky à la main, j’écoute dans mon canapé le morceau «Break on through» du groupe «The Doors» afin de digérer la pilule rennaise. Passé cet instant rock, il me vient la formule gagnante, celle du LSD obligatoire dans la composition du Montpellier «ce héros». Je pars trouver un ami, Jérôme Heisenberg, grand supporter de La Paillade, professeur de Chimie au collège du coin. Ce spécialiste de la «meth bleue» me prépare la substance en me livrant ses analyses personnelles sur les bienfaits du LSD sur notre équipe favorite.

Depuis cette prise de conscience, tout a changé! L’effet de ce produit s’avère à peine croyable. «Legalize it!» Le résumé de Canal+ de la rencontre contre Nice le 12 septembre se déroule à l’opposé de celui de Rennes. Montpellier l’emporte (3-1) mais un score de (6-0) aurait davantage reflété la physionomie. On écrase littéralement les aiglons, alors premier du championnat. Le LSD fonctionne bien. J’en redemande à Heisenberg!

Trois jours plus tard, SAVANIER danse la samba, une Panenka et un doublé face à des Lyonnais proche de l’overdose. Juninho, pris d’hallucinations, juge que «ça balance trop à la Mosson». J’estime que le «petit directeur sportif» se trouve encore sous l’emprise de la drogue. Il va retrouver ses esprits. Qu’il profite encore de l’effet du LSD! «Ici ce n’est pas le carnaval de Rio, ici c’est La Paillade…»

Dans la foulée de ce match, je regarde le «Canal Football Club» et je surprends Pierre Ménès faisant des éloges du trio d’attaque LABORDE-SAVANIER-DELORT. Là! Le produit semble trop puissant. J’en recommande quand même au professeur Heisenberg!

Le match contre Angers me paraît alors le plus difficile à aborder. Cette équipe nous a toujours embêté. Gagner trois matchs de suite à domicile en ligue 1 s’avère un exploit. Mais avec ce LSD, je n’ai plus peur de rien! Résultat (4-1) et un doublé du capitaine DELORT!

Depuis quelques jours les chroniqueurs sportifs se demandent pourquoi SAVANIER ne joue pas dans une grande équipe. Ils sont perdus les Parisiens ou ils font exprès? Ils n’admettent pas que pour Téji, comme pour moi, il joue déjà dans le plus grand club. C’est le club de ses rêves. Mais pour eux tout doit s’acheter. Des «sous-hommes» aurait commenté Georges Frêche, «des pipes» aurait renchéri Loulou.

Lors du Canal Football Club de dimanche, j’assiste à ma dernière divagation. La bande à Mathoux organise un débat sur Rennes en faisant le parallèle avec le Montpellier 2012 pour savoir si l’équipe bretonne peut réaliser le même parcours en 2020. Pour le coup, ils ont dû prendre un peu trop de LSD en regardant le match du Montpellier «ce héros» contre Angers. Ça n’a strictement rien à voir! Je ne détaille pas mes arguments, je vous respecte trop pour ça.

Par contre, il aurait été plus judicieux de s’interroger sur la capacité du MHSC 2020-2021 à rééditer l’exploit de 2012. Avec ce trio LABORDE-SAVANIER-DELORT portant haut et fort l’identité de notre club, j’affirme que toute est possible. Il suffit de bien croire au produit. Un puissant LSD doit même engendrer des bons résultats loin de nos bases…

Pour le moment, sur le Caillou je ne peux voir aucun match. La chaîne «Téléfoot» n’est toujours pas accessible. J’ai du attendre la parution de la vidéo sur notre site préféré pour regarder avec bonheur le résumé du match contre Angers. Heisenberg, tout en me vantant le LSD, me donne des adresses de streaming mais les horaires sont difficiles à suivre. Pour un drogué au Montpellier Hérault, c’est compliqué mais je tiens bon et j’espère rester sous le charme du LSD le plus longtemps possible.

Allez Paillade!

Stéphane Castieau