Ilan Jourdren

Ilan Jourdren, l’âme montpelliéraine dans les cages lensoises

À même pas 17 ans, Ilan Jourdren n’a peut-être encore jamais disputé une minute en Ligue 1, mais il a déjà l’étoffe d’un grand. Fils de Geoffrey Jourdren, gardien emblématique du Montpellier Hérault Sport Club champion de France en 2012, Ilan est aujourd’hui la promesse d’un avenir doré, entre héritage pailladin et ambition lensoise. Actuellement engagé avec l’équipe de France à l’Euro U17, le jeune portier a vécu une saison riche en émotions, marquée par un départ de la Paillade et une intégration express à Lens.

Entretien, paru dans La Voix du Nord, avec un gardien au sang froid… mais au cœur chaud.

Ilan Jourdren
Crédits Iconsport

De Grammont à La Gaillette : un tournant dans une jeune carrière :

Passé par le centre de formation du MHSC, où son père entraîne désormais les gardiens, Ilan Jourdren a fait ses classes à Montpellier. Un environnement familial, passionné, ancré dans les valeurs de travail et d’exigence. Mais en février dernier, c’est vers le Nord qu’il s’envole, séduit par le projet du RC Lens :

« Le projet m’a tout de suite parlé. Lens fait confiance aux jeunes, il y a une vraie passion, une vraie ferveur pour le club. Quand je regardais les matchs à Bollaert, avec Les Corons, je voyais une famille, un peuple. »

Premiers pas chez les pros : la surprise toulousaine :

Le 9 mai dernier, Ilan Jourdren apparaît pour la première fois dans le groupe professionnel lensois pour le déplacement à Toulouse. Un baptême discret, mais symbolique :

« C’était une fierté, mais aussi une étape. Je suis resté calme. On prépare le numéro un – c’était Matthew Ryan – mais j’étais prêt à entrer si besoin. »

De cette soirée, il retient surtout l’entrée sur la pelouse et la présence de sa famille. Une expérience qui récompense des mois de travail, tant à Montpellier qu’à Lens :

« Ça m’a permis d’évoluer énormément. Même si je n’ai pas encore joué, toucher les pros à l’entraînement, c’est déjà exceptionnel. »

Une mentalité de travail héritée de la Paillade :

Formé à la rigueur à Montpellier, où son père reste une figure respectée du centre de formation, Ilan revendique cet héritage avec fierté :

« Mon père m’a transmis son exigence. Il pousse les gardiens vers le haut. À Montpellier, il continue de le faire avec passion. »

Et quand on lui parle de modèle, Ilan ne cache ni son admiration pour Mike Maignan, ni celle – plus affective – pour son père :

« Plus jeune, c’était lui mon idole. Je regardais ses vidéos sur YouTube. Maintenant, j’essaye d’avoir ma propre personnalité. »

Bollaert et Les Corons, symboles d’un rêve :

Pour moi qui ai grandi à quelques kilomètres de Bollaert, je peux témoigner de l’impact réel que ce stade a sur ceux qui le foulent pour la première fois. Ilan l’a lui-même vécu récemment :

« J’y suis allé contre Le Havre. Quand je suis arrivé, je me suis dit : ‘Ah ouais !’. Je ne voyais que du sang et or, avec maillots, écharpes, drapeaux… »

Et surtout, cette tradition unique en France :

« Les Corons à la mi-temps et à la 70e minute… Tu as toujours les frissons. Oui, je connais les paroles ! »

Ilan ressent déjà la passion de Bollaert et il rêve désormais de vivre ce frisson en tant que titulaire :

« Jouer à Bollaert, ce serait un rêve. C’est un stade mythique, avec une atmosphère unique. Rien qu’imaginer entrer sur la pelouse, pour l’échauffement, c’est incroyable. »

Les Corons à la mi-temps au Stade Bollaert-Delelis

Une trajectoire à suivre, les racines bien ancrées :

Si le futur d’Ilan Jourdren s’écrit aujourd’hui en sang et or, ses racines, elles, restent bleu et orange. Formé dans l’ombre de la Mosson, sous le regard de Geoffrey Jourdren, Ilan incarne cette nouvelle génération montpelliéraine qui rayonne au-delà de la Paillade. Et dans sa détermination, on sent encore l’ADN du MHSC :

« Je suis déterminé à faire une carrière. Chaque chose en son temps. Toucher le groupe pro à Lens, c’était exceptionnel. Maintenant, je veux aller plus loin. »

Alors qu’il brille aujourd’hui avec les Bleuets, Montpellier peut être fier de l’un de ses fils. Un gardien formé chez lui, prêt à enflammer Bollaert… sans jamais oublier d’où il vient.

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