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Robin Taillan (RCOA) : “On espère faire durer le suspense le plus longtemps possible”

Avant ce match du septième tour de la Coupe de France, en exclusivité, nous avons échangé avec Robin Taillan, joueur agathois avec la plus grande expérience dans ce groupe. Il est notamment passé par Béziers en National et en Ligue 2, Quevilly-Rouen en National ou encore la réserve de l’Olympique de Marseille. Il a évoqué son parcours de joueur, la saison du groupe agathois et cette rencontre de dimanche contre le Montpellier Hérault.

Robin, parle nous de ton parcours dans le monde du foot.

J’ai été formé à Béziers. Après, je suis parti lors de ma dernière année de 19 ans que j’ai faite à Agde. Les deux derniers mois, je les avais fait avec les séniors. C’était Thierry Villa le coach. Il m’avait incorporé avec la CFA, ce qui était rare à l’époque pour un jeune. L’année d’après, je suis monté avec eux parce que je passais senior. Donc, j’avais fait mon année en CFA. Ensuite, il me semble que j’étais revenu sur Béziers. Après Béziers, je suis parti à l’OM. Après l’OM, je suis allé à Paulhan-Pézenas, il y avait Pascal Dagany à l’époque, qui est notre directeur sportif actuellement à Agde. Ensuite de Paulhan, je retourne à Béziers. J’ai commencé par la montée en Ligue 2. Il y a eu mon année en Ligue 2, puis la descente. Après, je suis parti à Quevilly-Rouen. J’ai refait la montée en Ligue 2 avec Quevilly. J’ai fait Sedan ensuite. Après Sedan, je suis rentré dans le sud à Sète. Je suis resté là-bas en R3 parce qu’on avait un super groupe et on est remonté. J’ai eu encore ce petit challenge à Agde. J’attaque ma deuxième année avec Agde. Ça se passe très bien.

Qui a joué un rôle dans ton départ à Marseille ?

Étant jeune, je n’avais jamais eu d’agent. Quand je suis allé à Marseille, c’est le papa d’Andy Delort qui était à la maison. C’est quelqu’un que j’aimais énormément. Ce n’était pas juste le père d’Andy. C’était quelqu’un que j’avais très souvent au téléphone. Andy, à l’époque, était avec Christophe Hutteau. Ça faisait déjà un petit moment qu’il me voyait. Il était venu plusieurs fois quand je jouais. Il m’a envoyé à son agent et Christophe Hutteau m’a envoyé à l’OM. Quand j’ai appris la nouvelle, j’étais en train de taper au marteau et au burin sur une terrasse. J’ai appris que je devais aller faire un essai là-bas la semaine qui suivait et l’essai a été concluant.

Quel a été votre parcours en Coupe de France jusqu’à ce septième tour ?

On est rentré au troisième tour. Moi, j’étais blessé. J’ai repris au cinquième tour. On a joué contre Lunel (R1), on a joué à Pamiers (R2), on a joué contre le FC Comtal (R2) dans l’Aveyron. Le dernier match, c’était face à Toulouse Pradettes (R3).

Comment se passe cette semaine avant la rencontre contre Montpellier ?

Pour moi, oui, c’est une semaine normale. On a beaucoup de jeunes, donc la plupart n’ont jamais joué ce genre de match-là et tant mieux, c’est bien, je suis content pour eux.

Quel est ton rôle dans ce vestiaire justement ?

J’aime faire des conneries, je ne me prends jamais au sérieux. Je sais quand on peut rigoler, je sais quand il faut être sérieux. Même si j’ai joué plus haut que certains, je m’en fous de cela. S’ils ont besoin de quelque chose, je suis là. Je leur ai dit qu’ils avaient le droit de me crier dessus pendant les matchs. Je leur parle beaucoup mais je n’ai pas cet instinct de leur dire ce qu’ils doivent faire. Ils savent tous jouer au foot. Ce n’est pas à moi de leur dire quoi faire, il y a l’entraineur et l’adjoint pour cela.

Justement, comment a réagi le groupe après le tirage ?

Habituellement, souvent les gens se rassemblent, comme on le voit un peu partout. Nous, non, c’était le mercredi matin, donc la plupart des joueurs bossaient. Il y a un groupe sur les réseaux, comme dans tous les clubs, on a appris que c’était le MHSC sur ce groupe. Et voilà, on est tranquille, on aborde ce match sereinement. On sort de deux matchs, des bons matchs de notre part, mais avec des défaites au bout. On sait très bien qu’en priorité, c’est le championnat. La coupe, c’est en plus. Mais voilà, après, les joueurs, comme on l’a dit, c’est la priorité au championnat et après, on parlera de la coupe quand ça arrivera.

Jouer le Montpellier Hérault, cela a une saveur particulière ?

Actuellement, Montpellier, c’est le club numéro un dans l’Hérault. Nous, on est le “numéro 2”. Après, c’est le plus gros club, sachant que c’est un club qui est professionnel. Il n’y avait que deux tirages, deux clubs professionnels : Saint-Étienne ou Montpellier. Mais là, sachant que c’est le club voisin et un derby, c’est excitant, on va dire.

Quelles sont les forces et les valeurs de ce groupe agathois ?

Les forces, on les garde pour nous, vous les verrez dimanche (rires). Après, c’est un groupe formidable, comme on se le dit à chaque fois, un groupe même trop gentil. Des fois, quand tu es mal classsé, on le sait très bien, dans certains clubs, quand tu es mal placé, à l’entraînement, ça se fusillerait. Là, non, au contraire. Même si on n’est pas trop bien placé en championnat, on continue quand même à bosser. On a un très bon préparateur physique qui continue de nous faire bosser. C’est un groupe de bosseurs, des bons collègues, vraiment un groupe sain. C’est rare dans le football.

Quelle ambiance il y aura au stade Louis Sanguin dimanche ? Y-a-t-il un engouement particulier autour de ce match ?

Dimanche, il y aura énormément de monde. C’est un match qui, pour l’image du club, est énorme. Après, à titre personnel, je pense que certains… J’ai 33 ans. À leur âge, j’étais pareil qu’eux. On va dire que je languissais le match. Maintenant, non, je suis plus tranquille. C’est un match comme un autre. Ils ont deux bras, deux jambes. Le seul truc qui change, c’est qu’ils n’ont pas les mêmes revenus à la fin du mois. C’est la première fois qu’il y aura autant de monde au stade, pour certains, ils vont jouer pour la première fois avec autant de monde au stade. C’est bien, c’est un bon match.

Crédits Iconsport

Quel sera l’objectif principal dans ce match ?

On espère être au niveau. Des fois, il y a des équipes, tu arrives, tu prends un à zéro, deux à zéro rapidement et après c’est très compliqué. On espère prendre le match par le bon bout et faire durer le suspense le plus longtemps possible. Plus tu montes en niveau, plus tu as d’espace. C’est juste dans les trente derniers mètres où il ne faut pas faire d’erreur. Quand tu joues Montpellier, quand tu as un mec comme Téji Savanier au milieu, tu perds un ballon, tu sais qu’à trente mètres, le mec est capable de la poser où il veut. S’il y a un bon appel, c’est compliqué après à défendre. C’est surtout dans ces détails-là. Il ne faut pas faire d’erreur. C’est un niveau où il faut être concentré de longue.

Quel est ton avis sur le début de saison du Montpellier Hérault ?

J’ai des gens que je connais là-bas, donc je suis un petit peu. J’ai joué pendant deux ans à Béziers avec Magno Novaes, l’entraineur des gardiens du MHSC. Et Téji Savanier, j’ai joué plusieurs fois contre lui. Quand tu descends, tu es l’équipe à abattre. C’est malheureux mais c’est comme ça. Ils commencent à bien revenir au classement. En face, les équipes jouent le match de leur vie contre ces anciennes équipes de Ligue 1. Je leur souhaite de faire une belle saison et de remonter. Mais je ne leur souhaite pas de faire un parcours en coupe (rires).

Y-a-t-il un joueur en particulier qui va attirer votre attention ?

Non, déjà, on ne sait pas encore qui va jouer ou pas. Après, être attentif, oui comme dans tous les matchs. Il faudra être attentif dans sa zone peu importe qui c’est que l’on a au marquage.

Robin, un dernier mot sur le match de dimanche.

Ce sera un match différent, parce qu’il y aura un peu de bruit… Il ne faut pas se prendre la tête et jouer comme d’habitude. Il n’y a pas de pression à avoir, ce n’est qu’un match. Il y a plus grave dans la vie quand tu vois tout ce qui se passe dans le monde. Ce qui se passe en Palestine et ailleurs, c’est choquant. On voit des enfants qui sont tués tous les jours pour rien du tout. Quand tu vois qu’ils prennent des bombes pour rien du tout. Nous, on va jouer un match de foot. On va faire ce que l’on aime devant du monde. Donc, on n’a qu’à profiter et jouer.

Merci à Robin pour le temps qu’il nous a accordé et nous lui souhaitons le meilleur pour cette saison avec le RCO Agde (après dimanche bien sûr).


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