Une soirée cauchemardesque

Il est difficile d’imaginer qu’un seul Pailladin, mardi soir, ait pu prévoir un tel naufrage. Revenir de La Mosson après cette rencontre face à Boulogne-sur-Mer avec une défaite 3-1, face à un club promu dans ce championnat de Ligue 2 dans des circonstances assez miraculeuses et logiquement en difficultés à ce stade, relevait déjà du scénario improbable. Et pourtant, le MHSC a sombré, incapables de maîtriser une rencontre qui devait pourtant leur tendre les bras. Même si chacun sait que les championnats français et particulièrement la Ligue 2 n’ont pas la moindre vérité.

Après trente premières minutes déjà catastrophiques dans le jeu, le tournant est donc arrivé avec l’expulsion de Julien Laporte. Auteur d’un geste aussi inutile que dangereux, le défenseur expérimenté et si souvent mis en avant depuis sa signature à Grammont a laissé ses partenaires à dix dès la demi-heure de jeu environ, réduisant à néant les espoirs d’un quelconque redressement. Car dans la tête de nos joueurs cela a vraisemblablement résonné comme le fait déjà insurmontable.

Comme si cela ne suffisait pas, la blessure de Yael Mwanga quelques minutes plus tard est venue plomber un peu plus l’ambiance. Zoumana Camara a alors dû faire appel à Christophe Julien, qui devait initialement être ménagé. Un remplacement qui s’est transformé en cauchemar : entré sans véritable préparation, le malheureux a marqué contre son camp avant la pause avant de concéder un penalty en seconde période. Des coups de massue supplémentaires pour un collectif déjà au bord de la rupture. On le sait, ce Montpellier-là est en reconstruction, et il serait illusoire d’attendre des miracles chaque semaine. Mais voir une équipe s’effondrer de la sorte face à un adversaire pourtant à sa portée laisse un goût amer. Plus que le résultat, c’est la manière qui interroge. Aux joueurs comme au staff de tirer les leçons de cette nuit noire pour éviter que ce type de soirée ne devienne une habitude.