Benjamin Psaume: « Le MHSC a besoin d’un préparateur mental »

La question du mental était abordée dans 100% Paillade, lundi soir. Benjamin Psaume, consultant de l’émission, était surpris de savoir qu’un club comme le MHSC n’avait pas la moindre personne dans ce domaine:

« Le MHSC a besoin d’un préparateur mental. Je suis déjà assez surpris de savoir que le club n’a pas ce type de personnel dans son staff. C’est particulier. Tous les clubs que j’ai faits, et même les moins huppés, il y avait toujours quelqu’un pour s’en occuper. Comment un club de Ligue 1 avec tous les enjeux que l’on connaît n’en possède pas un ? Qu’on y croie ou non, il y a tellement de choses à gérer autour du mental. Ce n’est pas uniquement dire aller, il faut continuer d’aller au charbon. Tu peux aussi avoir la question du stress. Mentalement, il y a des carences dans cette équipe. Quand je vois que l’on mène, on arrive derrière à chaque fois à s’arrêter de jouer. Dès qu’on se fait égaliser, c’est presque la fin du match, les joueurs baissent la tête et on se dit qu’on va perdre le match. »

Patrice Beaumelle, ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire, aujourd’hui habitué du Stade de la Mosson, illustrait à l’aide d’exemples concrets les apports d’une telle personne dans un staff:

« Rien que cet été, j’étais l’entraîneur de l’équipe UNFP, nous avions quelqu’un comme préparateur mental. Il faisait un travail énorme et pas dans l’aspect technique, il faisait des tests pour connaître les profils, les caractères… C’est un métier. Le coach, il est vrai, il est là pour faire un job psychologique mais un préparateur mental est très important dans un staff. Il va savoir des choses qu’un coach peut ne pas savoir sur la vie privée d’un joueur et il va ainsi pouvoir transmettre des informations utiles, de manière à ce que tout le monde soit à son maximum.

Autre point, récemment, j’ai été sollicité par un coach portugais, qui est psychologue dans l’approche tactique. Montpellier, très souvent, ouvre le score et se fait égaliser. Il m’a donné un exemple de séance. À l’entraînement, à chaque fois qu’une équipe marque, si sur l’action d’après, elle subit un tir, le but est annulé. Dans l’approche, cela signifie que dès la relance du gardien, moi joueur, je vais presser pour contrer et empêcher le tir. À force de le faire à l’entraînement, lorsque ça arrivera en match, dans mes intentions, après avoir marqué, je continuerai de vouloir aller jouer et de ne pas reculer. Beaucoup de clubs travaillent sur ces aspects tactiques psychologiques. »

Une émission que l’on vous conseille, encore une fois, d’aller réécouter.