Montpellier vise un milieu défensif

À quinze jours du mercato hivernal (1er janvier – 2 février), Montpellier, limité par une enveloppe financière réduite, a pour priorité le recrutement d’un milieu défensif selon les dernières informations du Midi Libre. Les deux défaites consécutives face à Reims et Pau, équipes de haut de tableau en Ligue 2, ont définitivement mis en lumière les fragilités du club, désormais 8e et plus ou moins engagé dans la course à la montée. Malgré un passage sans encombre devant la DNCG, la réalité économique reste précaire : « Je n’ai pas d’argent. La priorité est de vendre des joueurs », tranche le président Laurent Nicollin, rappelant que le club est « contraint de vendre » pour équilibrer ses comptes, faute d’un mercato estival fructueux. Tout en affirmant ne pas vouloir s’affaiblir.

Sportivement, l’équipe de Zoumana Camara souffre d’un manque de stabilité dans l’entrejeu, d’options limitées en l’absence des cadres et d’une attaque en panne (17 buts). Le départ de Tanguy Coulibaly n’a pas été compensé. Si Nicolas Pays et Nathanaël Mbuku s’imposent sur les côtés, leurs profils diffèrent, laissant l’attaque en déficit de rendement. Le milieu, orphelin d’un joueur expérimenté lorsque Becir Omeragic évolue en défense, reste une priorité. Camara illustre la situation par une métaphore : « C’est comme si tu as deux trous dans un bateau… L’idéal serait de boucher les deux. »

Montpellier scrute les effectifs de Ligue 1 pour des joueurs en manque de temps de jeu, mais ne dispose que d’un seul prêt pour ajuster son effectif. Par ailleurs, des cadres comme Omeragic et Téji Savanier pourraient attirer les recruteurs. À six mois de la Coupe du monde, Omeragic (23 ans, 7 sélections) reste particulièrement surveillé. « On a l’ambition de rester en haut du tableau », insiste Nicollin, mais entre ambitions sportives et contraintes économiques, le mercato s’annonce comme un exercice d’équilibriste.