
Sans un milieu de terrain supplémentaire, le MHSC ne court-il pas un vrai danger ?
Une nouvelle fois cette saison, et après plusieurs matchs de préparation, Zoumana Camara a choisi d’aligner un milieu de terrain à deux joueurs… mais deux joueurs au profil défensif, et même défenseurs centraux de formation : Becir Omeragic et Yael Mouanga. Face à Guingamp, ce choix a abouti à un onze de départ composé de sept joueurs à vocation défensive. Si la solidité de l’arrière-garde a globalement tenu, malgré la défaite, le projet de jeu offensif, lui, est resté invisible. Montpellier ne parvient à se montrer dangereux qu’une fois mené au score – et encore, de manière timide.

Depuis plusieurs semaines, il est question d’un possible joker. Mais le discours du club laisse entendre qu’il s’agirait plutôt d’un renfort offensif pour compenser le départ de Tanguy Coulibaly. Certes, la vitesse et la percussion manquent en attaque, mais les lacunes aperçues en Bretagne semblent avant tout concerner le cœur du jeu. Tant que le milieu ne sera pas renforcé, les Pailladins risquent de continuer à subir la maîtrise adverse et surtout de ne pas être en mesure de créer quelconque animation. Ni Becir Omeragic ni Yaël Mouanga en ont le niveau sur ces premières journées. Everson Junior, encore en phase de reprise, ne pourra pas tout résoudre à lui seul. Téji Savanier, désormais écarté du rôle de métronome, n’entre plus vraiment dans les plans de ce secter. Quant au jeune Théo Chennahi, il paraît trop tendre pour assumer une responsabilité majeure.
Dans ce contexte, un milieu créatif et capable de dicter le tempo paraît vital. Sans ce renfort, le MHSC pourrait prolonger sa dégringolade, faute d’équilibre entre défense et attaque – un risque que le club ne peut plus se permettre mais est-ce envisageable financièrement ? C’est un autre débat.
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