Que retenir du passage d’Elye Wahi ?

Après des semaines et des mois de tractations, Elye Wahi s’est envolé vers d’autres horizons. À Lens, le désormais ancien Pailladin de 20 ans va découvrir la Ligue des Champions, jouer le haut du tableau de Ligue 1 et s’installer durablement en Espoirs pour viser très certainement les Jeux olympiques de Paris 2024. Dès lors, que retenir de son passage au MHSC ?

Débarqué dans l’Hérault il y a cinq ans dans le sillage de Francis De Taddeo, Elye Wahi est immédiatement présenté comme un immense espoir du club, convoité outre-manche (Southampton) et en France (Lyon). Il préférera suivre à Montpellier son ancien directeur de centre de formation à Caen. Michel Der Zakarian le lancera dans le grand bain en 2020, pas encore majeur. La saison suivante, disputée après les départs de Laborde et son comparse, sera celle de la révélation pour Elye Wahi, sous la houlette d’Olivier Dall’Oglio, pas avare de compliments ni de conseils pour son jeune attaquant.

Après onze buts en Ligue 1 pour sa première saison en tant que titulaire, Elye Wahi confirme tout son talent malgré la déconfiture de la fin de l’ère ODO. Le retour de Michel Der Zakarian, qui insiste lui aussi sur le travail défensif parfois défaillant du jeune homme, réveillera les troupes et Elye Wahi finira cette saison à 19 buts, dont un quadruplé sensationnel au Groupama Stadium qui le fera basculer dans la catégorie des jeunes attaquants fortement convoités en Europe. Une saison conclue par ailleurs du plus beau but de l’année, déjà contre Lyon, mais cette fois à domicile d’une superbe retournée. 

C’est au cours de cette saison qu’Elye Wahi, convoité par la Côte d’Ivoire, rejoindra les espoirs de Sylvain Ripoll. Buteur dès sa deuxième sélection, il n’aura pas tellement eu sa chance lors de l’Euro de la catégorie durant laquelle les Bleuets seront éliminés dès les quarts de finale par l’Ukraine. Aujourd’hui, l’ancien Lorientais n’est plus là, mais Elye Wahi peut, plus que quiconque, nourrir l’espoir de mener l’attaque des Bleus lors des prochains JO.

Il faudra pour cela que Lens, son nouveau club, ne le bloque pas puisque la compétition se déroulera en dehors des dates FIFA. D’ici là, à lui de se faire adopter par son nouveau public, dans un stade qu’il aura certainement vite fait de rallier à sa cause à l’image de La Mosson, dithyrambique à son égard lors de sa dernière apparition lors de la première journée de Ligue 1 face au Havre. Toujours respectueux du club et investi jusqu’au bout, Elye Wahi restera pour toujours un Pailladin.

Pailladin un jour, Pailladin toujours.