
Floué par l’arbitrage, l’Atlas Paillade de Geoffrey Dernis échoue aux portes du National 3
L’enjeu était immense, après une saison qui l’était tout autant. Mais face à la pression de cette finale d’accession en N3, les joueurs de Geoffrey Dernis n’auront pas su imposer leur jeu face à des Tarbais mieux préparés physiquement, et mieux en place tactiquement.

Dans un stade Albert Domec, à Carcassonne, scindé en deux pour accueillir environ 400 Tarbais et un millier de Montpelliérains d’après le Midi Libre, les Pailladins entraient timidement dans la rencontre. C’est ainsi que le Tarbes Pyrennées Football se procurait les premières occasions de la partie. Il fallait un énorme retour, peu après le quart d’heure de jeu, pour éviter l’ouverture du score. Maladroits dans le dernier geste, les Bigourdans laissaient les Héraultais en vie à la pause. Dépassés dans la bataille du milieu, handicapés par certaines absences sur le flanc gauche, les hommes du président Benali rentraient aux vestiaires la mine basse.
Habitués au terrain synthétique en contrebas du Stade de la Mosson, les ouailles de Geoffrey Dernis semblaient peu à l’aise sur le pelousé audois. Peu après le retour des vestiaires, c’est logiquement Tarbes qui ouvrait le score par Delgado, laissé seul face au gardien Hadefi, dont la titularisation dans les bois Pailladins constituait une surprise de taille. C’est alors que les bleus de l’Atlas entrèrent – enfin – dans leur finale. Emmenés par un très bon Aboutayeb, solide sur son côté droit, les Pailladins manquaient toutefois encore de justesse technique pour réellement inquiéter leur adversaire du jour.
Sur quelques longs ballons, ils ont su faire frissonner la défense tarbaise. Mais Hernandez sortait le grand jeu, avec une double parade exceptionnelle devant Lamrani puis Bouhmala. Lamrani, bien plus remuant sur le front de l’attaque que son prédécesseur, aura eu le mérite de bouger l’arrière-garde du TPF, se battant sur chaque ballon aérien malgré son déficit de taille face à la charnière adverse. À se demander si les Pailladins n’avaient pas déclenché le mode “hourra football” un brin trop tôt.
Puis vint cette action décisive, dans le cœur du temps additionnel, où un attaquant héraultais se faisait déséquilibrer en pleine surface. Olivier Thual, habitué des rencontres de très haut niveau et élu, en 2025, meilleur arbitre de Ligue 2, ne sifflait pas une faute pourtant évidente depuis les tribunes. De quoi provoquer l’ire de nombreux Pailladins, en tribunes comme sur la pelouse. Après un arrêt momentané de la rencontre, celle-ci reprenait avant d’être à nouveau interrompu en raison de la grave blessure subie par Hernandez. Le portier du TPF sortant du terrain sur civière, acclamé par les supporters des deux camps.

Il ne restait alors qu’une poignée de secondes à disputer et le joueur ayant remplacé son portier n’aura d’ailleurs pas eu le temps de s’illustrer avec ses mains. La cruelle reforme des championnats aura donc été fatale à l’Atlas Paillade, après une saison régulière record conclue à la première place de sa poule de Régionale 1, mais défait à Carcassonne par un TPF apparaissant mieux préparé au combat du jour. Cela devra servir l’avenir des Pailladins, lequel pourrait s’écrire aux côtés du Montpellier Hérault, d’après les vœux du président Mahfoud Benali.
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