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Jonas Martin explique les raisons de son non-retour à Montpellier

Un épisode du mercato estival qui avait fait parler sur notre site en septembre, surtout après la défaite face à l’US Boulogne à La Mosson. Alors qu’il était libre de tout engagement, le milieu de terrain de 35 ans formé à Grammont aurait bien pu faire son retour aux sources mais c’est aujourd’hui chez le promu pas-de-calaisien qu’il poursuit sa carrière. Nous avions fait un premier article à ce sujet pendant la trêve internationale d’octobre, mais l’intéressé a donné des explications plus claires et détaillées sur ce choix au cours d’un entretien réalisé auprès de CAPTÉ (captemedia), non sans rappeler ce que le MHSC représente pour lui.

“Oui, ils sont venus à la fin (du mercato). Ils m’ont sondé. (…) Montpellier ça reste mon club de cœur, j’ai tout vécu entre guillemets là-bas. Quand tu arrives à l’âge de 14 ans dans un club, que tu passes une année chez les Sœurs et après tu passes au Centre de Formation – on a gagné la Gambardella – , je fais partie de l’effectif champion de France 2012 avec la Ligue de Champions l’année d’après, ton premier gros transfert (Betis Séville)… On a été une génération dorée avec des joueurs que j’ai connus en jeunes, la famille Nicollin que j’ai connue depuis tout petit jusqu’à encore maintenant. (…) Et certaines attaches dans le club donc forcément… En plus ma femme est de Montpellier, notre maison est à Montpellier et à chaque fois qu’il y a des vacances on retourne là-bas. Donc forcément c’est un club à part pour moi.

Ils sont venus début septembre, où ils m’ont demandé ce que… enfin, ils m’ont un peu sondé, et au final ça n’a pas pu se faire. De toute façon, j’avais été très clair avec eux : j’avais dit que c’était le seul club où je m’en foutais, en fait. Peu importe ce qu’ils proposaient, je n’y allais déjà pas du tout pour l’argent. En fait c’était beaucoup plus simple pour tout le monde. Mes enfants je les avais déjà inscrits à l’école à Montpellier, ma femme est là-bas, toute la famille, le club je le connais donc tu as une période d’adaptation beaucoup plus courte. Et puis c’est toujours différent de jouer pour un club, entre guillemets ton club de cœur. Tu as vécu des émotions, tu as vécu des choses que tu peux t’imaginer revivre mais… (…)

Pas une seule seconde je n’ai forcé le truc ou quoi, pas du tout. Je les ai laissés parce que je pars du principe que ce n’est pas à moi d’appeler un club. On s’était croisés plusieurs fois parce que je suivais pas mal les matchs de la réserve et des jeunes du Centre, donc je croisais des dirigeants. C’est vrai qu’ils sont venus, ils m’ont demandé, ils m’ont dit qu’ils avaient un besoin à ce poste-là. Et ils m’ont rappelé quelques jours plus tard pour me dire que c’était compliqué économiquement ; en gros parce qu’en fait ils ne pouvaient faire qu’un joueur, et le coach il lui manquait ce joueur offensif qu’il espérait. Ils m’ont dit : “Si on était sûrs de pouvoir te faire, on t’aurait dit de venir t’entraîner avec nous (même si c’était dans trois semaines) mais le problème c’est qu’on n’est pas sûrs.”. Et vu que moi, j’avais déjà un club que j’étais en train de faire attendre – et il y avait un autre club, un deuxième – , j’ai dit : “Eh bien moi je ne peux pas attendre.”. Et même par respect par rapport aux clubs avec lesquels j’étais en négos, donc voilà, aucun regret. D’ailleurs, une semaine après mon arrivée (à Boulogne) on est partis gagner à Montpellier (1-3). Donc c’était peut-être un petit clin d’œil mais (…) Ça ne fait jamais plaisir de se mettre à la place d’un supporter de Montpellier dans ces cas-là, mais quand tu es sur le terrain tu prends ton pied quand même.”

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