[La parole aux Pailladins #11] MHSC vu de mon igloo

Découvert via notre chronique Pailladins d’ailleurs, Lionel De Ruyver nous partage, depuis le Canada, son point de vue sur la première partie de saison du MHSC. Avant le match contre Nantes ce soir, il tire son bilan !

Voilà déjà trois mois que le Grand Pâtissier a recouvert tout le pays de sucre glace qui ne fondra que fin avril. Ici, au Canada, la trêve hivernale paraît encore plus longue, alors quand on est un supporter du MHSC, au pays des loups, on se réchauffe aux faits et gestes des «petits» de feu Loulou. J’enlève mes moufles (pour taper sur le clavier , c’est plus pratique), mais je garde le bonnet aux couleurs du club pour vous envoyer, de mon igloo, mes sentiments sur la première partie du championnat.

29 août, en rodage, on the road again au Roahzon. Delort, Mavididi absents devant et Camavinga, sorti du banc, décide de jouer contre nous, son meilleur match de la phase aller. De retour à la maison, l’appétit revient pour croquer du Lyon.  Le Chef Juninho, ex-bon joueur, néo-mauvais perdant, nous accuse d’avoir juste balancé les ballons. Ce n’est pas faux, on les a balancés au fond de ses filets. Face à Nice, c’est la Promenade des Héraultais, open bar, et contre Angers, c’est dessert et liqueurs douces. On sait recevoir. Nos invités repartent pleins. À Dijon, ça pique un peu, mais Téji éteint le feu, in extremis. Et puis c’est le derby. La viande de crocodile est coriace et ce jour-là, on a que des dents de lait, des dents de laids. Sur ce match, même la réserve de Sigean nous aurait battus! Ripart peut parader comme un matador ; il venait juste d’achever une vachette. Au soir du match, on a les boules, bien plantées autour des cornes, tant on se sent trompés, comme cocus. La plaie reste encore ouverte lorsqu’on se déplace à Monaco, où à 10 contre 11, on frise le banco. Le Rocher vacille, mais n’explose pas et on se quitte, quittes. On espère bien fermer la cicatrice et se refaire la cerise contre des Champenois sans bulles. À défaut de champagne, on prend l’eau. Je sors les éponges, tellement c’est à pleurer. Ma terrasse, couverte de larmes est une patinoire (il est vrai que l’eau gèle vite en hiver, au Canada). Heureusement qu’avec le huis-clos, on va affronter des Verts pâles dans un chaudron éteint. Bingo, victoire à l’extérieur, on reverdit avec Mavididi. Déplacement à Bordeaux où on ne prend même pas un rouge, mais 3 points dans la colporte. Réception de Strasbourg. Attention de ne pas les prendre pour des jambons, encore moins pour des saucisses. On pédale un peu dans la choucroute, mais on gagne et Laurey reste bougon. Faut garder le cap contre Lorient. L’arête de merlu a du mal à passer, mais Skuletic avec ses enjambées de langoustine nous sort de ce panier de crabes et on se prend à rêver de pincer le PSG. Hélas, la sauce parisienne, même allongée est trop riche et la tête de veau difficile à digérer. Une grande gueule pour clamer, haut et fort, qu’on veut mordre dans l’Europe ne suffit pas pour être invité au banquet. Il faut aussi sortir les crocs et se mettre à table, comme contre Lens ou Delort et Laborde montrent un grand appétit de ballons. Alors, on se dit qu’en recevant Metz, on va quicher des ballons dans leurs filets. Oui, mais voilà, les Lorrains sont passés par la Mosson et nous ont flambés par deux fois ; grillé notre joker. Heureusement qu’il y a des matchs à l’extérieur, pour gagner. Direction Brest. Le bateau tangue, mais ne chavire pas et Cap’taine Delort ramène son équipage en limitant la casse avant de recevoir le LOSC qui a du chien. Le Père Noël n’a pas lu ma lettre dans laquelle je lui demandais une victoire. Par contre, le but de Delort est aussi éblouissant  que le Messie de Haendel ; c’est pas l’Alléluia, mais un divin Allé… Paillade. Une prière aux dieux du stade, avec le cœur, la tête et les deux pieds, pour voir le MHSC s’élever au plus haut, encore plus haut pour toucher l’Europe. À propos de là–haut, pensée pour Bruno Martini, que Loulou a (encore) rappelé.

Premier match en 2021. Après du merlu, on veut s’offrir de la sardine… et on se fait griller. Si on commence à perdre nos matches à l’extérieur ! Au fait, le Canari, ça se mange ?

Que l’année 2021 et la phase retour nous soit douce. Qu’il est loin mon club, qu’il est loin. Là-bas, au fond de moi se raniment, l’Orange et le Bleu de la Mosson…Pourrais-je encore y revoir mon club, Ô Montpellier, Oh, Oh, allez le MHSC.

Lionel De Ruyver@ Lionel34

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