Énorme soutien à Junior Sambia

Les mots de Mauricio Pochettino, de Kylian Mbappé ou même de ses partenaires, Andy Delort en tête, n’auront certainement pas suffi à atténuer la peine qu’a ressenti Junior Sambia, hier soir. Sixième tireur pailladin, l’ancien Chamois a envoyé le cuir au dessus de la barre de Keylor Navas, comme il l’avait déjà fait à Belfort, l’an passé.

Sauf qu’entre-temps, Sambia a changé de statut. De milieu agaçant ou arrière droit intermittent, il est devenu un véritable latéral droit moderne. S’il doit encore progresser, il est devenu l’un des atouts de la formation de Michel Der Zakarian. Et à nouveau face au PSG, Sambia n’a pas eu à rougir de sa prestation, contrairement à ce que L’Équipe peut en penser. Suppléant rapidement un Arnaud Souquet en souffrance, Junior a tenté de se montrer plus solide. Compliqué face à un joueur comme Mbappé. Il a essayé d’apporter offensivement aussi, et ce fut difficile tant le milieu parisien a rayonné.

Mais le débat ne concerne même pas ces 90 minutes, mais celles qui ont suivi. Impossible de lui reprocher de tirer, d’autant plus en sixième position. Les tireurs désignés sont passés, il faut alors un volontaire, au tour par tour, pour continuer la séance à la mort subite. Et si Sambia a tiré, c’est que personne ne s’est manifesté avant lui.

Daniel Congré, Vitorino Hilton, Damien Le Tallec et Keagan Dolly lui ont laissé le privilège de se mesurer à Navas. À 24 ans, c’est lui qui a porté ses couilles et qui s’est présenté devant le Costaricien. Il a tiré au-dessus, oui, mais il a tiré.

Alors aujourd’hui, tout comme hier, en aucun cas je ne veux accabler Junior Sambia. Était-il celui qui devait tirer en sixième? Peut-être pas, mais il était probablement le sixième à en avoir le plus envie alors, sincèrement, il mérite le plus grand des soutiens de la part du peuple pailladin.