Sortie avec les honneurs pour Delort mais…

La sortie d’Andy Delort a été plus qu’honorable, hier, c’est entendu. Il a reçu les ovations du public de la Mosson, ok. Mais si son départ se confirme, il restera malgré tout une profonde amertume. Un sentiment de trahison après des paroles énamourées et des grandes promesses. Surtout après avoir eu le privilège de prendre le brassard à un monument comme Vito Hilton. Être fier de devenir définitivement capitaine pour trois journées de Ligue 1, c’est assez bizarre. Le foot moderne a beau être à des années-lumière de la notion de moralité, il y a des faits et des propos qui restent en travers de la gorge et ce n’est pas son but hier qui les occultera.

Si on compare son cas avec celui de Gaëtan Laborde, c’est un peu deux salles-deux ambiances. Laborde a un agent qui depuis un an et demi clame que son joueur doit partir et va trouver un club plus ambitieux, pour poursuivre sa carrière. L’ancien Bordelais ne s’est jamais épanché en déclaration d’amour au sujet du MHSC. Les rapports avec nos dirigeants semblent d’une grande limpidité. Montpellier n’est qu’une étape pour Laborde, et les supporters seront heureux de le voir partir ailleurs. Pour progresser. À l’image d’un Sanson ou d’un Mukiele.

La cour faite par l’entourage de Delort aux Marseillais, le cinéma de Galtier qui le suit et le connaît depuis plusieurs saisons, le changement d’agent, les mensonges sur les réseaux sociaux en comparaison avec les grandes déclarations. Cela fait tache, très tache. Son départ en plus n’est pas vers un top 5 de la Ligue 1 ni vers un club étranger. Nice a sûrement de l’ambition, mais n’est pas européen. Là aussi, il y a un comme un hiatus. Surtout quand on pensait que Delort était calqué sur les valeurs pailladines. Mais non, nous nous sommes trompés ou nous sommes des romantiques. Nous ne sommes plus dans le foot de papa où un joueur pouvait faire plus de cinq ans d’affilée dans son club, où on n’embrassait qu’un blason. Mais Delort avait l’occasion de faire partie de la belle histoire de la Paillade. Il n’en sera rien. Tant pis pour lui!!!