Dall’Oglio s’étale sur le problème des cartons

Durant sa conférence de presse d’avant-match dans le cadre de la réception de l’Olympique Lyonnais, Olivier Dall’Oglio s’est longuement étendu sur les problèmes de discipline de ses joueurs, trop souvent avertis.

“On parle de ces cartons. On a alerté les joueurs, on doit corriger cela, effectivement. Ce qui se dégage de notre analyse, c’est une sorte de naïveté due à la frustration. On a du mal, des fois, à accepter ça, cette frustration, ces injustices. Oui, il y en a, dans tous les matchs. C’est vrai que c’est difficile de l’accepter pour certains de mes joueurs. Ils s’énervent, parlent avec l’arbitre, sortent un petit peu de leur match et cela m’ennuie. Il y a une déperdition d’énergie là-dessus. On prend des coups, pas moins qu’on en donne, on provoque peu de coups francs mais on parle, on parle et on sort un peu du match. On doit être plus malin.”

L’entraîneur pailladin ne veut pas faire pleurer dans les chaumières, mais ils pensent comme beaucoup avant lui que les gros clubs bénéficient d’un traitement de faveur de la part du corps arbitral.

“On ne va pas pleurer, mais je pense que c’est plus facile de “cartonner” les petites équipes que les grosses, voilà j’ai ce sentiment-là. Ce n’est pas du tout une excuse car nous, on doit être concentré sur notre jeu, et quand il y a une injustice, c’est comme ça, on ne fera pas revenir l’arbitre sur sa décision. Il y a cette petite naïveté qui fait que cela nous pénalise. Je ne leur demande pas d’être moins agressifs mais surtout moins bavards, plus concentrés sur leur jeu et dans l’acceptation qu’il y ait des erreurs.”

ODO n’a d’ailleurs pas hésité à étayer ses propos avec un exemple probant datant d’une semaine, à Rennes.

“On voit sur le dernier match on se fait cartonner, à juste titre, deux joueurs au bout de 5 minutes. J’ai bien vu que certains de mes joueurs commençaient à s’énerver… L’arbitre peut aussi cartonner dans les 10 minutes l’équipe adverse, il ne le fait pas. C’est injuste. Il y a une grosse faute sur Téji, un tacle par derrière, et l’arbitre dit “non non, petit coup-franc (mimant avec les mains)“. C’est vrai que cela énerve, c’est parfois difficile à accepter, mais ça fait partie du jeu. C’est là qu’il ne faut pas sortir du match et discuter avec l’arbitre, car on lui donne la possibilité de nous cartonner plus facilement.”

Mais alors quelles solutions s’offrent au staff orange et bleu? Dall’Oglio a sa petite idée:

“Pour le corriger, il faut parler, montrer des images. Après cela, on peut faire des constats : “est-ce qu’on est gagnant à l’arrivée?” C’est ce qui m’intéresse, qu’on sorte du match avec le moins de cartons possible mais avec des résultats positifs. Ce qu’il faut regarder c’est le résultat final et on voit bien que ces attitudes ne nous mènent à rien. Donc, si ce n’est pas positif, on change.“