La Ligue 1 peut-elle vraiment reprendre dans ces conditions?!

L’annulation de OM-MHSC vient nous rappeler s’il le fallait que le coronavirus circule encore et toujours en France. Après l’hospitalisation de Junior Sambia, les contaminations de Mihalo Ristic, Thibault Tamas et 4 jeunes Pailladins en stage à Mende, le MHSC enregistre un nouveau cas positif au COVID-19, entraînant naturellement l’annulation de la rencontre amicale au Vélodrome. Le deuxième amical du MHSC annulé après le match à Sète.

Une question se pose alors : comment imaginer le retour de la L1 dans ces conditions? Strasbourg qui a annoncé 5 cas positifs dans son effectif montre que le MHSC n’est pas une exception, le virus continuant de frapper sur tout le territoire. Les Alsaciens ont ainsi annulé leur prochain amical et les Pailladins devraient en faire de même pour le match face à Clermont, initialement prévu ce samedi à Millau. Comment imaginer ainsi une reprise du championnat? Avec une période d’incubation allant jusqu’à 6 jours, le moindre cas au sein d’un effectif de L1 peut entraîner une réaction en chaîne terrible au sein de notre championnat, comme ces multiples clusters déclarés au sein des mariages en France.

Aussi, avec une préparation tronquée, quel spectacle les écuries de première division vont bien pouvoir proposer? Quel impact également sur la santé physique des joueurs qui n’auront pu accumuler le temps de jeu nécessaire pour concourir correctement aux objectifs des clubs engagés? Il est toutefois fort probable que cela soit le cadet des soucis de MediaPro. L’opérateur sino-espagnol qui se démène pour démocratiser son offre depuis quelques semaines a investi gros sur le championnat français et tient farouchement à ce que l’épreuve démarre le 23 août.

Mais dans le contexte actuel, est-il simplement possible de reprendre le football? Devant la recrudescence des cas positifs au sein des groupes professionnels, mais aussi de la population hexagonale en général. Un contexte qui tend à réduire la probabilité d’un retour dans les stades des supporters. Et si nos voisins nous ont prouvé que jouer à huis clos est évidemment possible, le spectacle de ces rencontres furent d’une tristesse absolue, les effets sonores n’atténuant pas du tout le vide abyssal des enceintes allemandes, italiennes, espagnoles ou anglaises.

Et s’il ne fallait tout simplement pas attendre la confection d’un vaccin fiable pour reprendre le cours de nos vies? Le football n’est qu’un jeu mais ses enjeux financiers semblent aujourd’hui prendre le pas sur la santé des joueurs qui, comme le confiaient Mathieu Deplagne en MLS ou Benjamin Lecomte à Monaco, ne sont pas tellement consultés quant aux reprises des championnats, forcément dépendant des droits TV.