La saveur réhaussée du titre de 2012

La défaite du MHR et le fiasco (puisque c’est bien le cas) de cette finale balancée contre Castres démontre à quel point le titre de 2012 du MHSC est exceptionnel. Le couronnement d’une saison extraordinaire, la parfaite régularité pour terminer premier et champion de France au bout de neuf à dix mois de compétition. Et devancer une armada qatarienne en gestation. Vous allez me dire, que le Bouclier de Brennus se joue sur des phases finales et que le MHR était premier à l’issue de la saison régulière avec 13 victoires dont 11 bonifiées à domicile… Certes, mais vous reconnaîtrez que le Top 14 en perd en crédibilité avec des rencontres de championnat souvent faussées par des grosses équipes qui font des impasses pendant de longs mois en attendant les phases finales. Et ces 45 points passés à Castres à l’Altrad Stadium un mois et demi avant de se faire balayer par ces mêmes Tarnais au Stade de France.

Que direz-vous alors du titre national perdu par le MHB à la 25ème journée après une défaite à Saint Raphaël? Alors que les Montpelliérains avaient fait la course en tête pendant neuf mois avant de s’effondrer dans l’ultime ligne droite. Trois défaites, un nul et vingt-deux victoires insuffisantes pour décrocher le Graal et une frustration évanouie évidemment par le titre en Ligue des Champions. Un parcours quasi-immaculé malheureusement pas assez parfait face aux victoires de l’armada parisienne. Et un sacre qui nous fuit désormais depuis de longues saisons.

Chérissons toujours encore plus ce titre de 2012, les 82 points récoltés contre le PSG version QSI. Les 16 victoires, 2 nuls et 1 défaite à la Mosson. Dans un foot où l’argent prend chaque année de plus en plus d’importance, il n’est pas dit que nous soyons les rois de France de sitôt. Dans les années 90, Auxerre et Lens avaient eu leur éphémère heure de gloire, Lille en 2011 et surtout donc le MHSC resteront les anomalies des années 2010.