
Racontez-nous vos premiers souvenirs à la Mosson
À défaut de pouvoir se rendre à la Mosson, AllezPaillade vous invite à voyager à travers les âges pour nous faire vivre vos premières émotions au stade, en déplacement ou simplement avec le MHSC. Le concept ? En quelques lignes, racontez-nous vos premiers souvenirs avec le club, pas forcément le premier match que vous ayez vu au stade, mais un moment, une anecdote qui reste gravée des années après. On montre l’exemple en commençant par ouvrir la boîte à souvenirs de l’équipe d’Allez Paillade.
Salade1974: milieu récupérateur d’infos d’AllezPaillade
Mes premiers souvenirs au stade remontent pour l’Intertoto face à l’Espanyol de Barcelone. Je venais de fêter mes 8 ans et je revois encore Stéphane Cassard s’avancer vers la Butte pour nous saluer. Puis je fais un bon dans les années et notamment un Montpellier-Nantes de 2003. La Butte Paillade organisait en avant match un superbe hommage à Mathieu, le capo de l’Etang de Thau, récemment décédé. Les joueurs avant le coup d’envoi se regroupaient devant la tribune populaire où un fumigène était craqué. Ce match était primordial dans la course au maintien et dans un match plutôt inintéressant, auquel j’assiste depuis la tribune Gévaudan, nos Pailladins s’étaient imposés 1-0 grâce à Fodé Mansaré. Un but transformé sur un pénalty où je m’imaginais Mickaël Landreau le stopper, puisque associé dans ma tête, comme infranchissable dans cet exercice. Les 3 points et puis c’est tout !
Bertrandm34: gourou d’AllezPaillade et sosie non officiel d’Arnaud Souquet
Nous sommes à la 38eme journée de la saison 90-91. Montpellier s’est fait éliminer en quart de finale par Manchester et vit une fin de saison plutôt calme. Pour le dernier match de la saison à la Mosson, nous recevons Cannes. Mon grand-père a pris des places en Pesage Sud, l’équivalent de Corbières. J’ai le souvenir de devoir faire le tour complet du stade pour accéder à la tribune, la billetterie à l’époque est du côté du bar du club central. C’est un match sans grand enjeu qui se termine par un 0-0 guère brillant. Mais c’est ce qu’il s’est passé dans les tribunes qui me restera gravé. Mon grand-père ne connaissait pas l’antagonisme entre Pailladins et Cannois. Et il n’a pas fait gaffe que la tribune ce soir-là était remplie de Cannois. Il n’y avait pas à cette époque de parcage visiteurs. Les supporters azuréens d’en bas ont commencé à se chauffer avec des supporters de Montpellier situés haut dessus (l’équivalent de Minervois). Et ça a vraiment commencé à dégénérer quand les mecs d’en haut balançaient tout et n’importe quoi en bas. J ai souvenir qu’il n’y avait quasiment pas de sécurité à l’époque et ça avait vraiment chauffé en première periode. Mon grand père m a emmené à l’extrême gauche de la tribune côté Roussillon, là où ça ne craignait moins. La haine avec les Cannois ne valait pas à l’époque celle envers les Nimois mais ils ont longtemps eu à la Butte un chant à leur “gloire”. Il y a après dans les années 90 l’épisode du match arrêté puis repris en coupe de France là bas et une élimination dans des conditions apparemment plus qu’étranges
Yohann: monsieur opta d’AllezPaillade
Décembre 1990, j’avais 8 ans et demi lorsque mon père m’emmena faire connaissance avec la Mosson un dimanche après-midi. Le MHSC d’Henryk Kasperczak affrontait le TFC, et il ne fallait pas arriver en retard puisque Carlos Valderrama ouvrit le score dès la première minute en battant Robin Huc d’une frappe de 20-25 mètres à mi-hauteur. Le tournant du match eut lieu lorsque l’emblématique meneur argentin des Violets Alberto Márcico vit son pénalty repoussé par Claude Barrabé, après quoi la Paillade prit le large par Daniel Xuereb dans un cafouillage suite à un corner peu avant la pause (2-0). Score qui ne bougera plus malgré un match vivant et un carton rouge pour Jean-Manuel Thétis. Je me trouvais par chance dans la partie droite de la tribune latérale qui sera renommée Gévaudan plus tard, ce qui me permit de mieux voir les actions des buts, inscrits côté Butte d’où jaillissaient les rouleaux de papier toilette avant le coup d’envoi.
Premier match et première victoire qui plus est un clean-sheet, j’avais d’une certaine manière parfaitement réussi mes débuts !
Coconinho34: pitchoun d’AllezPaillade
Ne pas venir d’une famille de fouteux c’est la promesse de ne pas aller au stade avant ses 15 ans. Voilà le triste sort qui m’était réservé. Longtemps, j’ai suivi les résultats du club à travers France Bleu Hérault ou les quelques sites qui s’étaient crées autour du club comme webmhsc.com, ou même des skyblogs (drôle d’époque). Mais lycée rimant avec début de la liberté, j’ai commencé à prendre cette histoire de football au sérieux. Ça tombe bien j’étais en cours avec un paquet de dingos du MHSC, on mate alors les matchs à l’extérieur sur canal+. Puis vient le 3 décembre 2011, mes parents me laissent enfin aller au stade avec un collègue qui a un abonnement en trop. Montpellier-Lorient. Je me souviens de la tôle qu’on inflige aux Lorientais ce jour-là (4-0), mais aussi du froid qui règne en tribune Gevaudan. Je me rappelle aussi de la vision du jeu légendaire de mon pote qui me dit à la 76′, au moment de l’entrée de Cabella : “Je le supporte pas, il mange la feuille de match à chaque fois“. 10 minutes plus tard, ce sera pourtant bel et bien le Corse qui inscrira le 4e but de la rencontre. Et je pourrais finalement assister au stade à la plupart des rencontres de la seconde partie de la saison du titre.
Mathieu.A: el professor d’AllezPaillade
Montpellier 0-1 Beauvais.C’était il y a presque 20 ans, en 2001. Les souvenirs sont assez lointains, je n’avais que 10 ans… mais un match d’accession en Division 1 ça ne s’oublie pas. A cet âge là on est plus impressionné par la foule, l’ambiance, que par le jeu. C’est vêtu du maillot Teddy smith XL de mon père, tout intimidé que j’assistais à mon premier match. Concrétisation d’une saison solide, le titre étant déjà acquis, dans un stade en fête, le contexte était idéal. Pourtant… on ne va pas se mentir, je ne pense pas que sur le terrain ce match soit resté gravé dans les têtes des anciens. Une purge pour mon premier à la Mosson mais des émotions qui restent à vie. Je ne retiendrai que l’excitation de la montée avec le traditionnel envahissement de terrain et les mots doux – « Ohhh hisse enc*** » – venus de la butte. « Mais papa, ils disent quoi les gens ? », « Je ne sais… » Ouais ouais ?…
Moi qui depuis ma tribune Gevaudan ai pu apercevoir tel des héros de dessin animés les grands Barbosa, Pataca et Maoulida dont je ne connaissais que le nom. Je ne le savais pas encore ce jour là mais la Paillade allait définitivement me conquérir quelques mois plus tard dans une match de reprise épique contre Marseille. Les souvenirs d’une Mosson pleine à craquer. Pas de succès, mais un nul au goût de victoire. L’occasion de voir mon premier but et l’euphorie que celui ci allait générer, à t’en prendre plein la gueule… Des cris, de la joie, des chants, les mecs de la butte qui escaladaient au filets… « Marseille, Marseille, on t’en…». Juste inoubliable !
Pierrick34: Papaillade, adorateur de l’attaquant préfé…
Après un an de purgatoire, Montpellier retrouve la 1ère Division pour l’exercice 2001-2002. En cette soirée automnale du 13 octobre, ce sont les Girondins de Bordeaux de Pedro Miguel Pauleta qui se présentent à la Mosson pour le compte de la 10e journée de D1.
Avant le match, que je vais voir avec mon père et l’un de mes frères, on rejoint les vieux de la vieille devant le local de la Butte Paillade, à l’entrée du stade. Mon grand frère et moi, on flashe sur un matos proposé à la vente par la BP. Mon père fera coup double auprès d’un de ses amis pour nous les offrir, littéralement. Deux magnifiques t-shirt blancs, d’ores et déjà délavés et, estampillés du célèbre diable qui surplombe la tribune populaire de La Mosson.
Je pénètre en tribune avec mon poncho qui tutoie donc mes genoux d’enfant de 9 ans, ça va un peu mieux à mon frère mais on a surtout l’impression de coller à cette ambiance qui, peu à peu, monte dans les travées de l’Etang de Thau. A vrai dire, je n’ai pas grand souvenir de ce match qui se conclura sur un triste 0-0, hormis que, dans mon imaginaire en tout cas, Pauleta touche la barre de Rémy Vercoutre, le premier portier à qui je me suis ainsi réellement identifié, moi qui ai toujours préféré chausser les gants.
Mais déjà l’ambiance populaire et festive d’avant match, et pendant les 90 minutes de la partie m’avait séduit. J’ai ensuite eu fait quelques matchs en tribune Larzac, où la vue vers la pelouse fut bien plus dégagée. Mais j’avais également – et surtout – une vue imprenable sur cette tribune peuplée d’allumés chantant pendant 90 minutes pour notre équipe que je portais déjà dans mon cœur. Quelques années plus tard, c’est promis, je les rejoindrais.
Et vous…?
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