Vitorino Hilton: “On sait d’où on vient”

Dans les colonnes du Midi Libre, Vito Hilton revient sur son enfance. Dans une précarité certaine du côté de Brasilia. Des conditions que ses enfants ne connaissent pas et qu’il évoque souvent avec eux.

“On vivait à Gama (banlieue de Brasilia, NDLR) dans la même résidence que ma grand-mère. Elle, avec mes oncles et tantes, occupait les deux tiers de la maison. Dans l’autre tiers, on vivait à sept, avec mes parents, mes trois frères et ma sœur. Le jour où je suis parti à Chapeco, j’ai dit à mes parents : “Je pars pour vous acheter une maison.” Quand j’ai été transféré du Parana Clube au Servette, j’ai appelé mes parents : “Vous pouvez choisir la maison que vous voulez.” J’ai mis d’abord de l’argent de côté pour leur offrir ça. Ma femme, qui aurait pu vouloir d’abord une maison pour nous, a respecté ma promesse.

J’étais fier car j’ai réussi à faire ce qu’un fils souhaite pour ses parents. Même si j’ai vécu dans la difficulté, mes parents m’ont toujours bien élevé. J’aurais pu basculer du mauvais côté comme certains de mes copains d’enfance. D’autres ne sont même plus là. Ma mère, qui était couturière, se levait à cinq heures du matin et rentrait à huit heures le soir. Je ne la voyais pas de la journée. Pendant ce temps, on jouait dehors, souvent très tard, car on n’avait rien à la maison. Ni télé, ni rien. Avec ma femme, qui a aussi connu des difficultés, on en parle beaucoup avec mes enfants. On sait d’où on vient, ils en sont conscients.”

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