La rétrogradation de la honte du FC Sète

La décision n’est pas définitive mais elle est la conséquence d’un fiasco total. Le FC Sète a été rétrogradé mardi en National 2, ne donnant pas pour la DNCG assez de garanties financières. Un club exsangue, occis par des querelles intestines entre la Mairie, l’Agglo de Sète et les anciens dirigeants aujourd’hui partis.

Pour essayer d’y voir plus clair, nous avons discuté avec un proche de la Mairie, un nom à consonance italienne avec une voix qui fleure bon la tintaine et la macaronade. À Sète, comme en Corse, c’est un jeu de forcer l’accent, d’essayer d’impressionner l’étranger (la frontière se situant à La Peyrade), en lui racontant des histoires un brin exagérées mais avec toujours un fond de vérité.

« La vidéo sur Internet, bien sûr tout la monde l’a vue. Mais ce journaliste, il se cache en Espagne et il raconte beaucoup de bêtises. Il serait sétois et habiterait ici, jamais, il n’aurait osé publier une telle vidéo. » Il est vrai que le Midi Libre par exemple n’a jamais vraiment fait dans l’investigation sur l’Île Singulière, se contentant uniquement de relater les faits qui laissent aujourd’hui un club au bord du précipice.

« Le Maire, ce qu’il en pense de Gambetti, je ne te le dirai pas. Mais à la Mairie, beaucoup sont allés voir Commeinhes pour qu’il force Gambetti à quitter le club. Gambetti a une gestion de mafieux, soi-disant. Il a eu des problèmes sur Paris aussi, avec l’ancien club qu’il gérait. Sauf qu’aucun élu n’a eu le courage d’aller lui dire en face de dégager. » Et la présence de Ragioneri, repris de justice, comme président en intérim? « Oui, c’est un proche du Maire, un peu comme son homme de main dans le club et il a payé sa dette. Et puis sa condamnation au Maroc, ce n’est pas si simple que ça, il s’est fait piéger. Ragioneri connaît très bien le club, c’est pour ça qu’il a remplacé Gambetti. Mais l’objectif c’est que Ludovic Liron qui aurait dû déjà prendre la présidence l’an dernier, reprenne les rênes du club. C’est un ancien joueur et un promoteur immobilier ambitieux qui plaît beaucoup à la Mairie. » Et oui, car avec la ZAC Est qui va voir le jour dans quelques années, des forêts de grues vont envahir le ciel sétois. Maire et promoteur ont intérêt à bien s’entendre. Le gâteau est gros.

Il y a un côté désuet, entre le déplorable et le pittoresque à écouter un Sétois parler de son microcosme. Nous évoquons alors, les vives critiques de Romain Molina au sujet de Jean-Michel Izoird, ancien journaliste du Midi Libre, désormais à l’Agglopole de Sète, qui tire beaucoup de ficelles et qui a ramené Rolland Courbis en tant que conseiller des Vert et Blanc. « Jean-Michel Izoird, c’est un ami intime. Hier encore, je mangeais avec lui. Jamais, je ne dirai du mal de lui. Oui, il est allé chercher Courbis, ils sont vraiment très liés., Ils essaient de sauver le club » Jean-Michel Izoird qui était surnommé l’homme invisible il y a quelques années, lorsqu’il était dirigeant lors de la présidence de Jean-Marie Berthier. Voici ce que nous a dit un ancien entraîneur du club. « Izoird, il vient pour la photo en début d’année pour briller, il veut être sûr d’avoir son nom sur l’organigramme, et il ne fait plus rien.« 

Un président repris de justice qui n’a jamais dirigé le moindre club, un ancien journaliste aujourd’hui salarié de l’Agglo qui ne cherche qu’à briller, Rolland Courbis, le Maire tapi dans l’ombre avec son futur président qui attend son heure. Un cocktail explosif auquel la DNCG a peu goûté. Et le sentiment d’un gâchis immense quand on voit tout le travail réalisé par Nicolas Guibal et ses joueurs.

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