Michel Der Zakarian, la force (plus) tranquille

C’est comme si rien n’avait changé, ou presque. Seulement un an et demi après son départ, Michel Der Zakarian a retrouvé le banc du MHSC. La Paillade n’a pas pris l’envol escompté, et le génie arménien n’a pas trouvé de challenge à sa mesure. Les retrouvailles se sont avérées évidentes, et elles sont aujourd’hui, après certes 6 petits matchs, couronnées de succès.

Pourtant, beaucoup de choses ont bel et bien changé. L’effectif a fortement rajeuni, sous l’impulsion d’une nouvelle politique recentrée sur le centre de formation, chère à Laurent Nicollin, et beaucoup ont découvert Der Zak quand il a signé son retour. Les autres ? Ils l’ont redécouvert, de l’avis même d’Elye Wahi, l’un des jeunes lancé dans le grand bain par MdZ, lors de son premier passage en tant qu’entraîneur : « Je pense qu’il a changé beaucoup de choses. Pas tout, mais sur certains points, je trouve qu’il s’est beaucoup amélioré. Par rapport au moment où il m’a lancé, aujourd’hui, il n’est plus du tout pareil. (…) Ce ne sont pas les mêmes paroles, les mêmes discours.« 

Der Zakarian le reconnaît d’ailleurs lui-même dès qu’on le lui fait remarquer : il a changé. Ou tout du moins, il essaye. Toujours monotone en conférence de presse, et cela n’est pas bien grave, le coach héraultais a surtout changé son approche auprès de la nouvelle génération. Une prise de conscience bienvenue quand ces derniers prennent une place prépondérante dans le projet du Montpellier Hérault. Réputé dur et avare d’explications, il n’hésite désormais plus à multiplier les entretiens individuels avec les jeunes joueurs, signe d’une plus grande considération. Les joueurs d’ailleurs le répètent à mesure que la question revient à leurs oreilles : les séances sont dures, intenses, mais toujours dans la bonne humeur, et jamais concentrées sur le seul aspect défensif.

Une rigueur retrouvée qui fait grand bien à tout le monde sans retirer le plaisir de jouer au football. Tels semblent être les fameux ingrédients, mot chevillé au corps de l’entraîneur pailladin, qui ont reconduit les Héraultais sur la voie du succès. Pourvu que ça dure.