Romain Pitau, stop ou encore ?

Désormais, Romain Pitau a dirigé le MHSC 11 rencontres, soit autant qu’Olivier Dall’Oglio sur cette saison 2022/2023. Avec seulement 8 points glanés, le champion de France 2012 fait bien moins que son prédécesseur (12 points).

Il ne s’agit pas ici, vous vous en douterez, de réhabiliter ODO. Mais alors que la vindicte populaire avait eu raison du Cévenol, le calme autour de l’ancien milieu de terrain a de quoi nourrir les interrogations. Surtout qu’au-delà de cet affreux bilan comptable, le contenu des rencontres est abominable.

Et si les dernières semaines de Dall’Oglio n’étaient guère rassurantes sur ce point, l’entraîneur, cité du côté de Strasbourg avant la rencontre, un projet de jeu restait au centre des analyses. Le Graal semblait lointain, mais il était poursuivi, les semaines d’entraînements conçues en fonction d’un projet de jeu, même bancal, qui aujourd’hui n’a même pas la mérite d’exister. Sauf que l’on ne joue plus au football – seulement – avec du caractère ou des couilles que Maxime Estève a, comme de nombreux observateurs, brisées.

Sans projet de jeu sans objectif, comment avancer ? Comment relever la tête quand la seule perspective n’est aucunement de prendre et de donner du plaisir, mais seulement de vêtir le bleu de chauffe ? Cela paraît même impossible, d’autant plus pour un effectif jamais conçu pour ce genre de bataille. Dès lors la solution paraît simple bien que cruelle pour une légende de notre club. Romain Pitau ne doit plus officier en tant qu’entraîneur principal du Montpellier Hérault.

La suite ? René Girard, Der Zakarian, Julien Stéphan… Peu importe finalement, tant que le prochain apporte quelque chose. Oui, quelque chose, là encore, peu importe quoi finalement, mais une idée, même vague, même variée, même défensive, mais une idée. Après tout, vaut mieux être mendiant qu’ignorant.