Wahbi Khazri, l’atout polyvalent

Si le secteur offensif est en proie à de profonds remaniements, Wahbi Khazri lui poursuit bel et bien  l’aventure sur les bords de La Mosson. Auteur de débuts mi-figue mi-raisin, puis d’une phase très décevante sous la houlette de Romain Pitau, l’international tunisien a retrouvé de sa superbe depuis le retour de Michel Der Zakarian, lequel a su tirer profit de sa polyvalence.

Il faut dire que le génie arménien a su parfaitement gérer l’ancien Stéphanois. Irrégulier jusqu’alors, Wahbi Khazri s’est métamorphosé depuis le retour du coach pailladin sur le banc héraultais. Utilisé tantôt à gauche, tantôt en meneur de jeu, et même en tant qu’avant-centre, il n’a que rarement déçu. Surtout, il a fait montre d’un investissement sans faille, et cela, quel que soit son poste du jour. Faisant parler sa polyvalence, il a tour à tour suppléé Mavididi ou Maouassa sur l’aile gauche, Elye Wahi sur le front de l’attaque ou Téji Savanier en tant que meneur de jeu.

Profitant des méformes, des blessures ou des suspensions de ses camarades, Wahbi Khazri a, depuis le retour de Der Zak, un comportement exemplaire. Souvent catégorisé dans la même case que Mamadou Sakho ou Valère Germain en tant que supposés cadres décevants, l’ancien Bordelais s’en est merveilleusement extirpé, apportant sur le terrain ce que ses deux compères n’ont que trop rarement montré. Auteur de 4 petits buts et d’une seule passe décisive, l’Aigle de Carthage a forcément un brin déçu sur le volet des statistiques. La faute a une grosse première partie de saison mal gérée, que ce soit par Olivier Dall’Oglio puis Romain Pitau, ou par le joueur lui-même.

Réinventé sous MdZ, Wahbi Khazri sera forcément attendu au tournant la saison prochaine. Âgé de 32 ans, le Corse de naissance en a encore sous les crampons, ainsi qu’il l’a montré durant cette fin de saison ou même depuis la reprise. Quel que soit le rôle qui lui sera finalement attribué, nul doute en tout cas qu’il fera tout pour donner satisfaction à son entraîneur.