Insupp’ #19 : Pascaline est devenue supportrice de l’AS Monaco grâce à Bernard Socorro

Pour ce nouveau numéro d’Insupp’, nous avons pu échanger avec Pascaline, supportrice de l’AS Monaco installée dans l’Hérault. Elle nous a raconté comment elle est devenue une passionnée du club de la Principauté. Elle croit encore en une qualification en Ligue des Champions pour le club du Rocher et le match face à Montpellier sera importantissime dans cette quête.

Pouvez-nous vous expliquer comment vous êtes tombée amoureuse de l’AS Monaco ?

J’ai baigné dans le foot depuis toute petite car j’habitais à Saint-Etienne. J’allais dans le Chaudron quand j’étais petite avec mon père. Je n’ai jamais joué au foot mais j’ai toujours eu un oeil, j’étais au stade tous les quinze jours. Ensuite j’ai déménagé sur Montpellier. J’ai rencontré des gens qui aimaient le club dont mon ami Bernard Socorro. C’est lui qui m’a fait aimer Monaco. Cela parait bizarre. Je travaillais à la buvette au stade, à Montpellier. Je tenais la caravane parce que Bernard me faisait cette joie car j’aimais être dans le milieu du foot. Mais j’étais passionné par Monaco, pas le côté bling-bling, le Rocher, la famille Grimaldi, l’histoire de Monaco. Et un jour, Bernard me dit qu’il y a un déplacement pour Monaco-Montpellier. Il me dit de venir avec eux. Moi je dis que je ne vais pas me taper des heures de bus alors que je ne supportais ni l’une ni l’autre des équipes. Finalement, j’y suis allé. Et voilà ! Cela fait vingt sept ans que je supporte l’AS Monaco après avoir fait ce déplacement. C’est parti de là. Et depuis, je n’ai jamais lâché l’ASM.

Comment se caractérise votre passion pour le club de la Principauté ?

À l’époque, je regardais principalement les matchs à la télé. Après, avec les enfants je ne me déplaçais pas mais les vacances d’été, c’était obligation d’aller vers là-bas comme ça, on pouvait voir un match de l’AS Monaco au mois d’août. Puis j’ai commencé à me déplacer. Et l’année avant la pandémie, j’ai fait tous les matchs au stade Louis II, tous les quinze jours. Et en déplacement, je n’ai jamais dépassé Lyon et Saint-Etienne. Je ne connais pas le nord de la France au niveau des stades. C’est quand même un budget de partir un jour, deux jours. Pour moi, c’était le maximum car je voulais rentrer chez moi le soir. J’ai fait Toulouse, j’ai fait Bordeaux. Il y avait aussi les Nîmois, mais ils sont descendus, je ne les aimais pas donc cela m’arrangeait mais cela faisait un match de plus autour. Nice et Marseille aussi évidemment.

Qu’est-ce-que Munegoc, l’association de supporters à laquelle vous appartenez ?

C’est un club de supporters indépendant puisque nous ne dépendons plus du Club des Supporters de Monaco. L’association a son siège à Limoges. Quand il y a des matchs, on organise des bus au départ de Limoges. On passe par Bordeaux, Toulouse, on passe par Montpellier et on va jusqu’à Monaco. Je suis secrétaire depuis six ou sept ans.

Comment expliquez-vous que les parcages monégasques soient souvent bien garnis ?

À domicile, le stade est vide puisque ce ne sont pas les habitants de Monaco qui supportent le club. Donc automatiquement, les supporters de l’ASM sont répartis en France et voilà pourquoi les parcages sont bien remplis.

Quel est l’objectif de l’AS Monaco pour cette fin de saison ?

L’objectif c’est d’aller chercher cette deuxième place et passer devant les Marseillais. Il reste six matchs, dix-huit points. Tant que mathématiquement c’est possible, je vais y croire. On ne va pas aller titiller le PSG mais Lens et Marseille, je l’espère. Si on n’est pas capable de rattraper ce retard, ce n’est pas la peine d’aller en Ligue des Champions l’année prochaine. Monaco aime la difficulté normalement, bon contre Lens, cela n’a pas fonctionné. On va voir sur les matchs qui arrivent. C’est possible mais a-t-on l’équipe qui a la gnaque pour aller la chercher, ça je n’en sais rien. Le calendrier ne sera pas facile mais il y aura aussi une confrontation entre Lens et Marseille. Il faut se focaliser sur nos matchs et regarder ce qui se passe à côté.

Quel est votre avis sur la saison du Montpellier Hérault ?

Je suis les résultats du Montpellier Hérault car j’y habite depuis plus de quarante ans. Je n’ai rien contre le Montpellier Hérault. Ils ont fait un très mauvais début de saison. Depuis le retour de Benjamin Lecomte, cela va beaucoup mieux. Puis l’arrivée de Michel Der Zakarian a fait du bien aussi. Ils ont bien enchainé. Benjamin Lecomte fait des arrêts importants. Ce gardien est bon à Montpellier et tant mieux.

À quel type de match vous attendez vous dimanche ? Quel est le joueur qui peut faire la différence pour l’ASM ?

S’ils veulent aller chercher la deuxième place, il va falloir ne pas reproduire le même match que contre Lens. Je veux les trois points bien sûr car on en a besoin et qu’on joue le haut du tableau. Après, vu ce que j’ai vu contre Lens, tout est possible. Montpellier est remonté, ils ne vont pas se laisser faire non plus.

Je dirais Ben Yedder car c’est un joueur qui a du mérite. Il faut que les autres se mettent à son niveau. Il fait beaucoup d’efforts. J’adore Volland aussi et Golovin mais ce-dernier ne joue plus depuis deux matchs. C’est souvent Ben Yedder qui fait la différence.

Quel est votre côté Insupp’ ?

Je hurle (rires). Au stade, je ne fais que chanter puisque je suis avec les Ultras de Monaco. Pour moi, le stade ça se vit là. À Montpellier, Bernard m’avait donné des places en loges que je donnais devant le stade car il était hors de question que je vois un match de l’AS Monaco en loges. Moi, c’est dans le parcage. Quand je suis au stade, je veux être dans le vif du sujet. Même à Monaco, j’avais deux places pour aller en loges. Qu’ai-je fait ? Je les ai données à mon fils pour qu’il y aille avec un copain parce que je voulais aller en pesage.

Merci à Pascaline pour le temps qu’elle nous a accordé. Nous lui souhaitons le meilleur et de continuer à vivre sa passion pour son club à sa manière.