La Parole aux Pailladins #18 | Focus tactique et ambitions

Bernard, supporter du MHSC et lecteur d’AllezPaillade, a pris son clavier pour nous décrire son analyse tactique, sa vision de l’effectif et l’ambition qu’il voit pour notre club. Nous lui avons ouvert notre tribune dans la « Parole aux supporters » pour vous faire réagir à ce sujet.

L’option d’un jeu en transition rapide

Le jeu en transition rapide est celui que nous privilégions le plus souvent. Il nous donne moins de contrôle sur le match et fatigue les joueurs ce qui multiplie les risques de blessure. Adams, Tamari, Arnaud Nordin, Falaye Sacko, Sylla et Khazri lorsqu’ils jouent sur le côté… en sont des exemples. C’est aussi pour cette raison que l’on se fait souvent peur contre des équipes de bas de tableau notamment quand on mène et que l’on ne réussit pas à faire rapidement le break. Avec ce type de jeu, les joueurs de couloir et les attaquants ont tendance à se fatiguer plus vite et finissent par avoir des performances irrégulières ou tout simplement vont baisser en régime au fil des matchs.

Mon constat sur l’animation offensive

Akor ADAMS a le profil d’un joueur de possession qui aime s’enfoncer dans une défense pour faire descendre le bloc adverse. En vrai point d’appui, c’est lui qui doit attirer les défenseurs, sa taille et son gabarit étant des atouts. Savanier, lui, produit de bonnes performances en tant que relayeur dans un schéma de jeu en transition rapide. Ce poste exige un joueur à l’aise techniquement, qui lève la tête et qui peut distribuer facilement le ballon pour lancer un Tamari, Sainte-Luce, Akor, Hefti, …bref un piston ou un attaquant en profondeur, dans l’espace ou entre les lignes.

Si nos attaquants ne sont pas particulièrement bons dans le jeu dos-au-but, les faire jouer à deux devant, nous permet d’avoir plus de force pour faire baisser un bonne partie des blocs de Ligue 1 (largement suffisant pour obtenir un maintien tranquille) et laisser de l’espace à nos joueurs de côtés pour pouvoir jouer intelligemment.

Le schéma en 3-5-2

Ce schéma nous donne clairement moins de possession contre les grosses écuries mais nous offre en contrepartie un jeu plus rapide en contre avec SAVANIER ou FERRI en pointe basse. Devant, on retrouve des joueurs plus légers comme CHOTARD, FAYAD, LEROY, ou même un jeune 8 que l’on pourrait éventuellement recruter.

Si FAYAD y sera moins à l’aise car il a moins l’habitude d’être dans le cœur du jeu, il y sera certainement plus efficace puisque le jeu sera orienté vers le contre.

Contre des adversaires à notre portée, on devrait être capable de mieux tenir le ballon. SAVANIER et FERRI (ou Chotard ) peuvent être en pointe basse avec FAYAD devant, en tant que 10. Offensivement il aura plus de liberté à coulisser de gauche à droite pour aider et combiner. En électron libre, il pourrait alors jouer de passes entre les lignes et créer de l’espace dans la défense grâce à des appels de balles intelligents.

Quant aux latéraux, ils pourront jouer comme un 5-3-2 en montrant plus de justesse technique et une bonne vision de jeu (notamment dans le jeu sans ballon). Ils devront avoir la capacité à créer des dédoublements et fournir de meilleurs centres et surtout une grande intelligence de jeu dans leur jeu sans ballon.

Enfin, contre les équipes moins fortes qui auront plus tendance à nous laisser la possession du ballon, on pourra jouer en 3-4-2-1 ou en 3-4-1-2 selon la forme et le nombre de milieux offensifs disponibles. Avec un KHAZRI et FAYAD en forme on pourrait faire courir notre avant-centre titulaire quitte à le remplacer plus tôt dans le match ou alors jouer avec deux attaquants.

Au final

Toutes ces propositions sont des alternatives que je vois avec l’effectif actuel pour nous permettre de tenir jusqu’à la fin de saison. En réalité, je pense qu’il faudrait que le club fasse un choix sportif réel et assumé. Soit il tire un peu plus sur la corde financièrement et donne à MDZ le groupe qu’il faut pour pouvoir animer dans le long terme le système de jeu qu’il aime tant, soit il se sépare du coach et trouve un autre avec qui il va continuer à chercher l’impossible équilibre finances/compétitivité.

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