MHSC : anatomie d’une chute – Ep 2/5 : Attention aux bourrasques

A travers une mini-série de 5 épisode AllezPaillade a cherché à revenir dans le passé pour essayer de comprendre ce qui a pu conduire le MHSC au naufrage. Aujourd’hui, le second épisode épisode revient sur la crise causée par le Covid-19.

Si vous avez raté l’épisode précédent, il est disponible au lien suivant :
Épisode 1 : Tiens, et si on allait se balader au bord du précipice

2 – Attention aux bourrasques

2019. Jusqu’alors, le MHSC est présenté comme un exemple à suivre parmi les clubs de Ligue 1. En décembre 2018, Laurent Nicollin est élu dirigeant de l’année (je vous invite à relire vos réactions en commentaire pour se rendre de sa côte de popularité de l’époque). Sauf que voilà, c’est à peu près à ce moment là qu’intervient l’imprévu. Soudainement, le vent se met à souffler et pousse le MHSC dangereusement vers la falaise. La première turbulence viendra de l’aéroport de Montpellier. Alors que la pose de la première pierre du futur stade Louis Nicollin est prévu en 2019 dans le cadre de la coupe du Monde féminine, le maire d’alors, Philippe Saurel, est contraint de faire marche arrière. En cause, le nouveau plan d’exposition au bruit (PEB) de l’aéroport publié au printemps de la même année. Il anticipe une hausse du transport aérien dans la Métropole et rend inconstructible une partie des terrains prévue pour des logements. Cambacérès, le site d’implantation du complexe est alors remis en cause et l’équipe municipale se lance dans la recherche d’un nouvel emplacement. 6 ans plus tard, on attend toujours de savoir où exactement le futur stade atterrira, s’il doit sortir de terre un jour. Car entre temps des anticyclones venus d’Ukraine et de Russie ont fait explosé le prix des matériaux, fragilisant mécaniquement le business plan du projet.

Mais la véritable tempête vient de Chine, s’appelle Covid-19, et frappe de plein fouet le MHSC en mars 2020, alors qu’il caracole en première partie de championnat. Cette année-là, comble de malchance, le club ratera la Ligue Europa à une semaine près. Le plus important est ailleurs, en choisissant de figer le championnat à la 28e journée (pas entièrement jouée), la LFP ampute non seulement les clubs d’entrées liées à la billetterie mais surtout amplifie la crise avec ses diffuseurs historiques (BeIN, Canal+) qui refusent de payer les derniers versements correspondant aux droits TV de matchs qui n’ont pas eu lieu. Exsangue, les clubs de Ligue 1 doivent négocier une baisse de salaire avec leurs joueurs. Dans cette crise, le MHSC fait encore figure de modèle de gestion. En ayant constitué au fil des années une réserve de fond propres, la Paillade résiste mieux que les autres clubs de sa dimension. Pour l’instant, car le pire reste à venir.

6 Commentaires

S’abonner
Notifier de
6 Commentaires
Récents
Anciens Populaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires
6
0
L’article vous fait réagir ? Commentez !x