Course à l’Europe : qui a le meilleur calendrier ?

Qu’est-ce qu’un calendrier favorable ? Si la notion interroge n’importe quel supporter pailladin, c’est parce que notre club est capable de taper Paris pour mieux perdre le week-end suivant face à Dijon. La preuve lors des six derniers matchs : Montpellier a gagné contre Lyon, Rennes puis Bordeaux respectivement 2e, 6e et 11e au moment des matchs, et a concédé le match nul face à Reims, Lorient et Nîmes 13e, 17e et 18e.

Alors parmi les équipes engagées (Lens, Marseille, Metz, Montpellier, Rennes) dans la course à l’Europe laquelle dispose du meilleur calendrier ? La question est délicate. Surtout qu’en fin de saison le meilleur indicateur n’est pas forcément le classement, mais de savoir si les équipes rencontrées auront encore un enjeu à défendre. Alors passons à la loupe les calendriers des prétendants aux six premières places.

Marseille dispose d’un calendrier plutôt équilibré avec d’un côté des équipes totalement distancées (Dijon) et d’autres du ventre mou qui n’auront plus rien à jouer (Reims, Angers). Et de l’autre côté, trois équipes de bas de tableau qui pourraient bien vendre chèrement leur peau (Lorient, Strasbourg, Saint-Etienne) et deux candidats à l’Europe (Montpellier et Metz). Reste à connaître l’évolution du classement au moment des rencontres : Metz pourrait par exemple être hors course lors de la dernière journée, Saint-Etienne ou Strasbourg quand à eux pourraient avoir pris leur distances avec la zone de relégation d’ici-là.

Lens a plus ou moins un calendrier inhumain. Les Nordistes ont le droit à la totale : les quatre équipes qui se bagarrent pour le titre (Lyon, PSG, Lille et Monaco lors de la dernière journée) et deux des équipes qui luttent pour le maintien (Lorient, N*mes). Dans cette perspective démentielle, les rencontres face à Bordeaux et Brest feront presque office de respiration.

Rennes a aussi le droit à son lot de mastodonte (Paris, Monaco) et de réglable (N*mes, lors de la dernière journée, et Nantes, dans le contexte d’un derby), mais bénéficie aussi de confrontations qui s’enchaînent face à des équipes plus abordables Reims, Angers, Dijon. Si les Bretons gèrent bien leur derby, ils sont en mesures de distancer bon nombre de leurs concurrent lors du mois d’avril. Parfait pour créer une dynamique avant d’aborder mai, qui sera beaucoup plus délicat.

Metz part déjà avec le désavantage d’avoir deux points de retard sur Rennes et Montpellier respectivement 7 et 8e, mais doit en plus se coltiner un calendrier tout droit sorti des enfers. Au programme des prochains matchs de championnat : un enchaînement Monaco, Lille puis le PSG, avec certes l’occasion de faire le plein de points contre Reims et Dijon, mais avec surtout une fin de championnat asphyxiante où les Grenats affronteront deux aspirants au maintien (N*mes et Lille), avant de finir face à Marseille. Autant dire que si Metz est européen à la fin de la saison, on tient le scénario de Mission Impossible 8.

Montpellier, le meilleur pour la fin, dispose d’un calendrier plutôt abordable, avec tout de même deux gros chocs consécutifs en avril : Marseille et Lille. Des matchs couperets qu’il ne faudra pas rater, dans un contexte où la coupe de France peut user les organismes. Le reste des matchs est à notre portée, même s’il faudra se méfier de Saint-Etienne et de Strasbourg s’ils ne sont toujours pas sauvés, et que Nice peut toujours être surprenant comme ils l’ont montré face à Marseille (victoire 3-1). Les Pailladins se déplaceront aussi à Angers dans un contexte particulier puisque Stéphane Moulin vient d’annoncer qu’il ne continuera pas l’aventure dans ce club déjà bien installé dans le ventre mou. Enfin, le dernier match de la saison à La Beaujoire risque d’être à fort enjeu puisque Nantes pourrait jouer son maintien sur cette rencontre.