Patrice Beaumelle: “Nouveau coach, ton nom est mis en jeu, à toi de mettre en place ton projet”

“L’œil du coach”, avec l’ancien sélectionneur de la Côte-d’Ivoire (2020/2022) ou encore ancien adjoint d’Hervé Renard au LOSC ou au Maroc, Patrice Beaumelle, était au programme de 100% Paillade. Au micro de France Bleu Hérault, il revenait sur la performance face à Lyon et la semaine écoulée. Nous nous sommes permis de réorganiser les différentes parties pour apporter encore plus de sens à son intervention intéressante:

“Lorsqu’on joue à domicile, après une semaine où il y a eu de tels changements, on s’attend à ce fameux choc psychologique mais cela n’a pas été le cas. Dans l’état d’esprit, on fait le plus dur en revenant à 1-1 mais on sent venir ce second but lyonnais. J’étais dans le stade, j’ai voulu me mettre au plus proche des supporters et on le sentait venir. Il y a de fébrilité. Avec ce 1 partout, on revient de loin, le but est magnifique et on se dit qu’avec le nul, on aurait pu parler d’un effet Pitau mais on retombe finalement dans nos travers. C’est inquiétant. […] Le football est fait d’erreurs. Ces erreurs entraînent des modifications dans l’état d’esprit et du langage du corps. Sur les matchs du week-end, je vois des erreurs à Lorient ou à Lille et quand je regarde les joueurs, je ne vois pas d’attitudes négatives, les joueurs vont se soutenir, Lorient arrache le nul, Lille gagne. Contre Lyon, on revient dans un match difficile face à un adversaire séduisant mais qu’on sent fébrile, pour autant, quand Pitau fait ses changements, je vois des joueurs qui lèvent les bras et se demandent pourquoi. Tout cela amène du négatif au reste du groupe. Il faut enlever ça. Au stade, on veut voir des guerriers et y arriver sera déjà un grand pas.”

Bertrand Queneutte lui demandait alors s’il était normal que durant ses premiers jours à la tête du groupe, Romain Pitau n’ait pas pris le temps de rencontrer un à un ses joueurs ?

“Les journées durent 24 heures. Au maximum, vous allez passer 2h maximum sur le terrain selon l’intensité de la séance, on y ajoute 30 minutes de prévention ou de musculation. Cela laisse du temps pour rencontrer des joueurs et donner des directives. Au-delà de rencontres individuelles, c’est surtout associer des rôles et des fonctions à chacun. Quand on change de coach, les compteurs sont remis à zéro et les joueurs savent qu’ils vont devoir prouver, c’est ce que les dirigeants attendant en faisant ce choix. Aujourd’hui, Romain Pitau est le numéro 1, il doit apporter sa touche. Dès les premières minutes, ton nom est mis en jeu, à toi de mettre en place ton projet.”

Qu’attendre de la suite ?

Il reste trois matchs avant la trêve et je pense que Romain Pitau et ses joueurs sont attendus sur ceux de Clermont et Reims. C’est là où on verra l’effet Pitau ou l’effet groupe. Contre Lyon ou Rennes, bien sûr qu’on peut les gagner et surtout montrer un autre visage mais cela reste des cylindrées avec des objectifs différents.”

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