Laurent Nicollin : « J’espère que fin juin on pourra déposer le permis »

Interrogé sur l’avancée du nouveau stade ce lundi, le président du MHSC a donné plus de précisions concernant le nouvel outil du MHSC et les échéances clés à venir. S’il assure que rien ne bloque pour le moment, il s’attend tout de même à des complications dans les mois à venir :

« Pour le nouveau stade, on a la volonté de créer un lieu de vie où les gens peuvent venir une ou deux heures avant chaque match, et rester une ou deux heures après. On veut créer un stade qui va vivre au-delà des 19 matchs. Il y aura des restaurants, le musée, un hôtel, un pôle médical. Il y aura plein de choses qui vont faire que ce ne sera pas le stade comme on a l’habitude de voir. À certains ça peut plaire, à d’autres non. Nous voulons créer un outil qui ressemble un peu à celui qui est fait à Gand. On s’est imprégné aussi de ce qu’on a vu au Racing au rugby à Colombes où il y a une coursive fermée. L’idée est que ce soit en été ou en hiver, tout le monde peut être dedans. On aimerait également qu’un enfant qui est dans une tribune puisse rejoindre ses parents ou ses grands-parents qui sont dans une autre pour aller boire un coup ou manger sans sortir du stade. On souhaite créer quelque chose qui n’existe nulle part en France. Il y a de bonnes choses dans les autres stades, mais on veut créer une dynamique pour que davantage de personnes nous soutiennent et viennent nous encourager parce que je pense que les joueurs méritent d’être soutenus et supportés, ce qui n’est pas le cas en ce moment, malheureusement. 

Il n’y a rien qui bloque concernant le nouveau stade. C’est tout un tas de documents et les procédures qu’il faut faire. On est en France, c’est long. Là, on doit refaire encore des papiers, il faut justifier, ils sont allés visiter le terrain. Donc j’espère que fin juin on pourra poser le permis. Après, le permis dure 6-7 mois, s’il n’y pas de recours. Mais bon, il y aura 2 ou 3 recours, sinon ce n’est pas marrant. Il y a quand même une volonté politique d’avancer. J’espère que fin juin on pourra le déposer, si on m’y autorise. On est pas à l’abri qu’on me dise : ‘il ne faut pas le déposer au mois de juillet et août parce que c’est fermé’ et qu’on le pose finalement qu’au mois de septembre. Après, le jour où on attaquera les travaux, on en aura pour un an et demi – deux ans, ça peut aller vite. Avec le nouveau stade, on devrait avoir beaucoup plus de monde avec une nouvelle clientèle. C’est un lieu de vie qui peut créer des moments d’échanges en étant tous ensemble. C’est quelque chose qu’on ne peut pas faire à la Paillade, il ne faut pas se voiler la face. Ce n’est pas facile, mais il faut créer autre chose, c’est vital pour le club. Si on n’a pas le stade, l’avenir sera sombre, mais on se battra.

Pour l’instant, on est à la Paillade, on en est très heureux et très fier car c’est notre berceau, le lieu où on a grandi et on ne peut pas le renier et on ne le reniera jamais parce que c’est au fond de nous. Mais si, à un moment donné, on veut franchir un palier, progresser ou juste maintenir le club à un certain niveau, il faut passer par un nouveau lieu de vie. On aurait aimé rester à la Paillade et créer ce nouveau lieu de vie là-bas, mais, malheureusement, on ne peut pas le faire. Déjà parce que le terrain est en zone inondable et c’est compliqué pour faire des travaux et aménager des choses, et peut-être avoir également une nouvelle clientèle qui vient au stade. On aimerait passer de 12 – 13 000 de moyenne à 18 – 19 000 et grandir petit à petit, ce qui pourrait nous aider à rivaliser avec les équipes de notre niveau pour rester devant elles. Plus tard on l’aura, plus on prendra de retard. Plus tôt on l’aura, plus on récupérera ce retard et j’espère qu’on pourra faire de belles choses. Pour l’instant, on essaye de faire du mieux qu’on a, avec nos moyens. »