Un collectif se mobilise contre le futur stade Louis Nicollin

En sciences politiques, il existe un concept appelé « NIMBY », not in my back yard, littéralement (pas dans mon arrière court), théorisé par le géographe Mike Davis, il décrit l’opposition quasi systématique des riverains aux grands projets urbains qui risquent d’impacter leur qualité de vie. En général, on l’utilise pour les projets d’éoliennes, de stations d’épuration, de camps de migrants, mais en toute logique le futur stade de Montpellier ne pouvait pas y échapper.

Dans un article très complet, Métropolitain se fait écho des revendications du collectif « Pour une Vie Paisible contre le Stade », regroupant 200 adhérents, qui n’hésite pas à s’armer de tous les moyens légaux pour faire entendre sa voix: « Nous avons saisi le préfet pour qu’il fasse appliquer le règlement de la concertation. Les réponses à nos questions sont lapidaires, peu argumentées, avec un délai de réponse supérieur aux 15 jours règlementaires… C’est inadmissible… S’il le faut, nous sommes prêts à aller devant les tribunaux avec un avocat : nous aurons des recours à déposer ».

Pour les reproches, ils rejoignent ceux déjà entendus: « un mauvais emplacement », « des conséquences pénalisantes pour tout le secteur et la commune de Lattes », « Le futur stade compte utiliser les parkings de l’Arena, mais il devrait y avoir aussi beaucoup de navettes qui traverseront Lattes, près d’une centaine. De plus, 10 000 nouveaux logements sont prévus sur le secteur : la voirie ne sera pas dimensionnée pour absorber tout le trafic les jours de matchs »…

Sur les ondes de France Bleu Hérault, Laurent Nicollin précisait récemment espérer dévoiler le programme complet et tout le projet durant le mois de janvier. Un sujet qui a visiblement pris encore un peu de retard mais au regard de la situation sportive du MHSC, cela n’était plus la grande priorité.