Leroy X Chotard, jeunesse décomplexée

Lorsque Jordan Ferri a hérité de son deuxième carton jaune contre Clermont, il a certainement dû songer, comme beaucoup d’entre nous, à son absence programmée pour le déplacement des Pailladins à Marseille.

Pour pallier cette absence, Michel Der Zakarian avait en somme le choix entre trois jeunes joueurs pour composer son duo de récupérateurs qui affronterait l’OM. Le malheureux élu fut Khalil Fayad et les deux heureux élus – Joris Chotard et Léo Leroy – ont, malheureusement pour le plus jeune de ce trio, donné raison à leur entraîneur.

Joris Chotard ferait bientôt office de vieux briscard. Du haut de ses 104 apparitions en pro sous le paletot pailladin, l’international espoir (5 sélections), commence à être rompu aux joutes de la Ligue 1. Pas le plus en réussite ces derniers temps, il a su, au Vélodrome, justifier la confiance de son coach. Le combat ne l’a pas effrayé, même s’il n’a pas toujours été vainqueur (4 duels sur 9). Mais avec huit ballons récupérés, quatre interceptions et une faute subie sans en commettre, il a démontré ses qualités face au deuxième du championnat.

Léo Leroy, né dans la cité phocéenne d’un père qui a défendu les couleurs de l’Olympique de Marseille, le match avait forcément une saveur particulière. Déjà en lumière l’an passé, dans une équipe à l’agonie, le fils de a, à nouveau, livré une prestation de qualité dans l’antre marseillais. Comme son compère du soir, il s’est beaucoup livré, avec plus de réussite d’ailleurs (8 duels sur 12). Pas avare de contacts, il a réussi la totalité de ses quatre tacles, récupéré dix ballons en plus d’une interception et a subi une faute, également sans être sanctionné. Des chiffres élevés, d’autant plus en l’espace de 75 minutes seulement.

Blessé à Troyes, Léo Leroy est revenu au bon moment pour rappeler ses qualités. Et si Jordan Ferri paraît difficile à bouger, la concurrence pour accompagner l’ancien Gone devrait s’intensifier dans la semaine, avec la réception de Toulouse en ligne de mire.