Khalil Fayad, injustement sacrifié sur l’autel Jordan Ferri

S’il y a bien un joueur qui, en dépit de fades performances, reste indéboulonnable dans l’esprit de Romain Pitau, c’est bien Jordan Ferri. Le milieu pailladin, encore décevant en Alsace, aura disputé plus d’une heure de jeu face à Strasbourg. Infamant ? Pas tant, mais le remplacement précoce de Khalil Fayad, bien plus intéressant, est de nature à nourrir des interrogations.

D’autant plus que, nous le savons, Jordan Ferri sort d’une grippe chargée. Déjà peu à son aise lors de son entrée en jeu face au PSG, alors qu’on se demande encore quel en était l’intérêt, Jordan Ferri a eu toutes les peines du monde à exister face aux milieux strasbourgeois. Son duel dans le match, l’opposant régulièrement à l’ancien Pailladin Morgan Sanson, fut même gênant par instants tant l’écart technique et physique paraissait criant, face pourtant à un joueur très peu utilisé lors de la première partie de saison du côté d’Aston Villa.

Pourtant quand, à la pause et mené 2-0, Romain Pitau faisait le choix d’un nouveau changement tactique, passant en 4-4-2 pour tenter d’amener de la largeur face au bloc bas adverse, ce n’est pas Jordan Ferri qui faisait les frais de ce réajustement tactique, pas plus qu’un Joris Chotard toujours aussi combattant que peu convaincant. Khalil Fayad, certes averti dans le premier acte, rejoignait le banc des remplaçants pour l’entrée en jeu de Faitout Maouassa.

Une hiérarchie sur le papier compréhensible, mais qui l’est de moins en moins à la vue de ce qui nous est proposé à chaque journée de Ligue 1. Toujours convaincant, volontaire et juste techniquement, il est temps que Romain Pitau, s’il est encore et toujours entraîneur du Montpellier Hérault, prenne ses responsabilités et titularise son jeune milieu de terrain et qu’importe les conséquences. Car au-delà des egos, c’est désormais la survie du club en L1 qui doit prévaloir. Dans cette optique, les meilleurs doivent jouer. Khalil Fayad est l’un d’eux.