Geoffrey Dernis : “Zoumana Camara a réussi à faire venir le groupe avec lui”

Le programme hebdomadaire MSC Sport Club rassemblait Maxime Raynaud, Maxime Estève et Geoffrey Dernis autour de Bertrand Queneutte en milieu de semaine. Le journaliste et notre champion de France 2012, qui connaît bien «Papus» pour avoir évolué avec lui à l’ASSE une saison (2007-08), considèrent que l’interruption des séries négatives (premier clean sheet contre Reims, fin de la série de défaites) parle grandement pour le nouvel entraîneur pailladin et que son travail commence déjà à payer en vue de la préparation de la Ligue 2.

G. Dernis : Il est dans la continuité de ce qu’il a annoncé dès sa première conférence de presse, en fait. Il a dit ”Je vais analyser, je vais regarder, je vais préparer la saison prochaine quel que soit l’endroit où je serai”, et c’est ce qu’il est en train de faire. Aujourd’hui quand tu regardes le onze de départ, regarde cinq matchs derrière, ça n’avait rien à voir. Aujourd’hui il a travaillé, tu parlais justement de… (…) on a vu des passes ”à la parisienne”. Il a quand même été formé là-bas (sic), il a eu de grands entraîneurs, il a dû s’en servir. Et ce qui est intéressant – vous parlez du cas de Khalil Fayad – c’est qu’effectivement sa priorité est de faire jouer des joueurs à leur meilleur poste, et il l’a annoncé : c’est regarder, analyser. Ceux qui seront sur le terrain sont ceux qui le mériteront, à leur meilleur poste. C’est tout ! Aujourd’hui il travaille et c’est ça qui est bien, parce qu’on peut dire ce qu’on veut, on va dire ”Oui, ça y est, premier clean sheet avant 33 journées, c’est bien, Montpellier a réussi…” On s’en fout, on a annoncé la couleur pour travailler pour l’année prochaine. Et c’est très bien aujourd’hui, même si c’est à ce moment-là de la compétition qu’ils n’ont pas pris de but. C’est très bien aujourd’hui qu’ils commencent déjà à trouver des circuits préférentiels, parce que quelque part ce sont peut-être ces joueurs-là qui seront là l’année prochaine, quand vous regardez le terrain aujourd’hui.

B. Queneutte : Ça permet aussi à Papus Camara de valider sa méthode auprès de son groupe par rapport à l’année prochaine, c’est-à-dire que ce qu’il lui dit aujourd’hui, son groupe voit qu’en appliquant les consignes de Papus Camara et de son staff, ils obtiennent des résultats. Je ne dis pas des victoires, mais des résultats concrets : un clean sheet, un premier point, un premier but marqué contre Marseille alors que ça faisait huit ou dix matchs qu’on n’avait pas marqué… (ndlr : 7 matchs en fait) Au-delà de la victoire, on est en train de valider quelque part la méthode, et ça conforte Papus Camara en vue de ce qu’il va faire en Ligue 2 !

G. Dernis : Tu as tout dit, parce que quand tu regardes la réaction des joueurs à la fin du match ils étaient contents de ne pas avoir pris de but, ils étaient presque déçus d’avoir fait un match nul alors qu’ils arrêtent une hémorragie et que peut-être un point à un moment donné ils l’auraient pris, tu vois ce que je veux dire ? Ce qui est intéressant dans ça, c’est que ça veut dire aujourd’hui que Papus a réussi à faire venir le groupe avec lui. Depuis le peu de temps qu’il est là, il a déjà un noyau de joueurs qui travaillent pour lui : quand il met les choses en place, c’est respecté. C’est entendu, c’est fait sur le terrain, ça se bouge le… pardon, ça se bouge les fesses ; ça essaie de mettre en place les circuits préférentiels. Aujourd’hui ça veut dire que quelque part, il a gagné un petit peu en très peu de temps, il ne fait pas l’unanimité parce que forcément il va devoir faire avec ce qu’il va avoir pour l’année prochaine, mais en tout cas il y a une bonne partie du vestiaire qui commence à aller avec lui. Et c’est ça qui est bien pour préparer la saison prochaine. On gagne du temps en tout cas !

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