
Laurent Nicollin : “Si on ne baisse pas la masse salariale, on devra se poser la question de céder le club”
“Il nous manque 12,5m€ par rapport à ce qui avait été budgétisé. En sachant, qu’il en manquait déjà un peu comme toutes les saisons”. Dans les colonnes du Midi Libre, Laurent Nicollin rappelle donc la situation financière du MHSC suite à l’échec dans la commercialisation des droits TV et ainsi les 20 à 25 M€ tant recherchés pour équilibrer les comptes.
Le quotidien régional lui demande alors si la situation est “une catastrophe” pour un club comme Montpellier, le Président pailladin reste positif :
“Si c’était une catastrophe, on déposerait le bilan et on partirait. Sur le coup, cela a été un profond désagrément (sourire). On fera un point au 1er septembre. On a 15 jours devant nous pour vendre, pour voir les salaires. Et on aura une autre fenêtre en janvier.”

Pour la première fois dans cette période, il est question d’examiner les salaires. Des prolongations peuvent-elles actées pour étaler certains salaires sur un plus long bail ? C’est un point que l’on suivra forcément. En attendant, cette situation contraignante pour une bonne partie des clubs de Ligue 1 amorce-t-elle un déclin du football en France ?
“Non. C’est le signe que l’on estimait que cela valait plus et que cela ne les vaut pas. On a le championnat qu’on mérite, on a les droits qu’on mérite. C’est à nous de nous bouger le cul. On baisse la masse salariale, on sort des jeunes et les joueurs moyens toucheront 40 au lieu de 100 000. On n’aura plus de salaire à plus de 100 000 euros, salaire de base de bons joueurs de L1. Les agents, qui sont hors-sol, toucheront moins.
Tout le monde croit qu’il y a des sous de partout. Chez moi, il n’y en a plus. Comme dans sept ou huit clubs français. Les gros clubs continuent à dépenser leurs sous sans que je sache comment ils font.”
Une situation qui pourrait engendrer de grandes perturbations à la tête du club pailladin ? Laurent Nicollin répond :
“Pour l’instant, non. Mais, on doit être honnête. S’il faut mettre 15 ou 20 millions, on n’a pas la capacité de le faire sur cinq ans. Si on ne baisse pas la masse salariale, on devra se poser la question de céder le club ou céder une part.”
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