Laurent Nicollin dans le Club Sers

Laurent Nicollin était dans le Club Sers ce lundi. Très discret depuis l’arrivée de Frédéric Hantz, il s’est exprimé au sujet de l’actualité du club, du départ de Rolland Courbis et de quelques sujets mercatos ainsi que sur la construction d’un nouveau stade.

Laurent, vous devez être soulagés après les derniers résultats?

« Je serai soulagé car on aura les 42 points nécessaires. Je suis rassuré parce qu’on a pris un entraîneur compétent qui s’est de suite imprégné du club et qui fait travailler les joueurs. Du moment où les joueurs ont confiance, on voit les résultats et ça me conforte pour me dire qu’on n’a pas une si mauvaise équipe que ça en début de saison. Je préfère être à ma place qu’à la place de Guingamp ou d’Ajaccio. Il nous faut deux victoires pour être maintenus. Maintenant la saison a été tellement compliquée qu’il nous faut prendre les matches les uns après les autres. Comme après le nul au Parc, mon père et le coach ou moi-même, on leur a dit qu’il fallait battre Nice pour terminer la saison le mieux possible. »

Comment as-tu vécu le départ de Rolland Courbis?

« J’en parlerai quand on recevra Rennes. Je l’ai vécu comme quelqu’un qui se bat pour une personne et qui voit la personne partir du jour au lendemain. C’est quelque chose qui a dur à vivre. Parce que s’il y a quelqu’un qui s’est battu pour mettre Rolland dans les meilleures conditions, c’est moi. Maintenant on apprend tous les jours de la vie. Je suis un jeune président, on a beaucoup à apprendre sur l’être humain et sur ce qu’il est capable de faire. »

Qu’est-ce qui vous plait le plus chez votre entraîneur?

« C’est un jeune entraîneur même s’il a quelques années derrière lui. C’est quelqu’un qui n’avait pas de club et qui est arrivé avec beaucoup de fraîcheur. Le midi il mange avec nous, l’après-midi il va chercher ses affaires et le lendemain il entraîne. Il impulse une envie que nous n’avions pas et ça fait beaucoup de bien pour les joueurs, le staff. On fera un bilan en fin de saison et pour les trois prochaines années. Mais c’est quelqu’un de très concerné qui même s’il n’est pas exactement de chez nous, qui est un compétiteur et qui veut faire progresser les joueurs. Il y a des bons rapports humains avec lui et c’est bien de travailler avec quelqu’un que vous avez envie de voir le matin en arrivant au centre. »

Au niveau du mercato que va-t-il se passer au niveau des prolongations de joueurs et du départ d’autres?

« Il faut acquérir le maintien. Quand un joueur comme Gissi accepte de faire remplaçant en CFA2, c’est que c’est compliqué de le faire partir. On va tout faire pour lui faire comprendre qu’il faut qu’il parte. Bensebaini on fera une réunion en cas de maintien, et on évoquera son transfert. On a déjà fait une réunion avec Bruno Carotti et Frédéric mais l’entraîneur pour l’instant est très préoccupé par le maintien dans un premier temps. D’ici fin mars on fera une réunion pour ébaucher les grandes lignes de la saison prochaine. Yatabaré a une option d’achat conséquente. On verra aussi en cas de maintien. Reste à savoir s’il souhaite rester chez nous. On discuterait alors avec le club turc pour la saison prochaine. »

On vous sent prendre de l’importance cette année? Vous êtes plus souvent en première ligne?

« Ce n’est pas la première année que je suis en première ligne. Maintenant quand tout va bien, on me voit moins et je suis en arrière-plan. Et quand les résultats ne sont pas là, c’est moi qui vais mettre les mains dans le cambouis, c’est comme ça. Je ne cherche pas la lumière, je veux que mon club se maintienne en Ligue 1. Que je sois en avant ou pas, ce n’est pas grave. »

On vous a vu vous rapprocher des supporters aussi?

« Quand on est pas bien, on se rapproche des gens qui vous aiment. Et les supporters cette année ont été exceptionnels. Alors on se rapproche d’eux pour essayer de leur donner tout ce qu’on peut leur donner. J’ai estimé qu’il fallait que je me rapproche de leurs supporters parce qu’ils donnent tout pour le club. C’est naturellement qu’on se voit et en plus j’ai un nouvel entraîneur qui aime bien ces choses-là. On fera d’autres réunions avec les supporters et Frédéric veut échanger avec plus de monde. Et c’est bien de se rapprocher des gens qui se battent pour nous. »

Qu’est-ce qui explique cette métamorphose de l’équipe?

« La mayonnaise n’a pas pris en début de saison. Quand l’ancien entraîneur s’en va et qu’on essaie de mettre des gens en place et que ça ne fonctionne pas, il a fallu mettre du sang nouveau à forte dose. Et ça a fait énormément de bien à tout le club. Il fallait des personnes nouvelles. Et c’est d’ailleurs pour ça qu’on n’a pas prolongé l’ancien entraîneur de plusieurs saisons. Parce qu’on n’avait pas intérêt pour le club de le faire. Ce qui s’est passé en décembre, on l’aurait vécu six mois ou un an après. Après je ne peux pas tout évoquer devant les médias. C’est difficilement explicable à la radio. On a un entraîneur qui va porter haut les couleurs de la Paillade. »

L’affluence à la Mosson et le projet du nouveau Stade?

« J’estime et ça fait des années que je le dis, que si nous restons à la Paillade, le club va mourir. On ne peut pas recevoir les gens avant ou après. On n’a pas un lieu festif et les gens ont besoin d’un lieu festif. Où on peut venir en famille et se garer à côté. On a des nouvelles loges magnifiques mais on a du retard sur Lyon, Bordeaux, Lille. Si je n’ai pas d’argent, je n’ai pas d’équipe et je n’ai pas de revenues au stade avec seulement 12000 personnes de moyenne. Il faut se demander pourquoi les gens ne viennent pas au stade ou viennent de moins en moins. L’an passé nous étions septièmes et c’était pareil. Quand il pleut les gens ne viennent pas comme contre Lille. Et je pense qu’il faut ce nouveau stade. On n’a pas de parking, pour venir au stade on a le tram. Je ne peux pas payer de coup à boire aux supporters, j’ai un espace VIP qui fait rire. Si on doit rester on y restera, mais ça sera très difficile pour l’avenir. »