Becir Omeragic, petit coup de mou ou la tête ailleurs ?

Exemplaire depuis son arrivée à Montpellier, encore plus depuis qu’il est capitaine, Becir Omeragic traverse une fin d’année civile 2025 plus délicate sous les couleurs Pailladines. Sans jamais remettre en cause son engagement ni son importance dans le vestiaire, force est de constater que les dernières sorties de l’international suisse laissent transparaître une forme de fébrilité inhabituelle.

Bien sûr, la mémoire collective retiendra son sauvetage héroïque sur la ligne lors du déplacement à Grenoble, geste ô combien précieux pour le MHSC après l’erreur au pied de son portier. Mais sur le but encaissé au Stade des Alpes, comme lors de la dernière sortie à la Mosson face à Pau, le capitaine montpelliérain a semblé un peu hors du tempo, moins tranchant qu’à l’accoutumée dans ses interventions et surtout son placement.

Pilier du onze de départ de Zoumana Camara, Omeragic reste néanmoins un élément majeur de l’équipe. Toutefois, à l’approche du mercato hivernal, une question se pose : la perspective d’un nouveau départ pourrait-elle perturber le Suisse sur le plan sportif ? Difficile à dire, tant le joueur a toujours fait preuve de professionnalisme. Son repositionnement à son… poste formateur peut-il être une raison à ce moins bien quand il enchaînait des performances plutôt solides au milieu de terrain en dépannage ?

Paradoxalement, les craintes liées à un éventuel départ sont aujourd’hui tempérées par l’émergence d’un autre taulier défensif : Julien Laporte. Blessé depuis plusieurs semaines, son absence se fait cruellement sentir dans l’arrière-garde héraultaise. Son retour, attendu en janvier dès la reprise du championnat contre Dunkerque, pourrait rapporter solidité et sérénité à tout un groupe.

Espérons surtout que Becir Omeragic reste Pailladin et que son association avec Julien Laporte offre à Montpellier une charnière solide et complémentaire pour aborder sereinement la seconde partie de saison.