Rolland Courbis : “Jean-Louis Gasset ? J’ai pris un coup de marteau sur la tête”

Entraîneur de l’équipe première du MHSC plusieurs fois, comme le fut celui que la grande famille pailladine pleure aujourd’hui, Rolland Courbis a réagi à la disparition de son collègue dont il a vanté les qualités humaines et sportives dans l’After Foot. Et en évoquant notamment le souvenir du fameux 5-4 de 1998 entre l’OM et notre club, lors duquel les deux hommes étaient aux commandes de l’un et l’autre des deux camps.

“Premièrement je ne m’y attendais pas. (…) Sincèrement j’ai pris un coup de marteau sur la tête parce qu’on était de la même année, on a quatre ou cinq mois de différence et c’était un gars qui était un petit peu spécial dans le sens où quand tu as envie d’avoir une bonne relation avec quelqu’un, de t’en faire un copain et un ami, tu vois un peu le profil de Jean-Louis Gasset. Donc on parle du duo avec Laurent Blanc mais on peut aussi parler du duo avec Ghislain Printant. Jean-Louis Gasset je le trouve très, très bon dans le sens où il a une certaine polyvalence. Il est capable d’être numéro un, et capable d’être numéro deux. Et ça ce n’est pas évident. On ne réfléchit peut-être pas trop parce que moi j’ai été là-dedans pendant de longues années mais être numéro un et être numéro deux, ou être numéro deux en faisant le boulot d’un numéro un, je pense qu’en ce qui concerne la complémentarité avec ces personnes-là ça a été, pour moi, un grand talent de savoir.

Lui était un petit peu moqueur, taquin, et tu me connais assez pour savoir que moi aussi. Dans ce fameux match qui restera dans les annales, ça ne s’est jamais passé le 5-4 d’OM-Montpellier, Jean-Louis était sur le banc de Montpellier et moi sur le banc de Marseille. Ils ont fait des recherches, il y a eu des matchs qui se sont terminés que ce soit en sélections ou en club, mais jamais il n’y a eu un 4-0 et un 5-0 en deuxième mi-temps qui ont fait terminer ce match 5-4. Et c’est vrai qu’on s’est souvent taquinés avec ça, mais que tu sois dans l’équipe qui a pris quatre buts ou dans celle qui a pris cinq buts, ce match-là tu es obligé de faire en sorte que… Tu ne peux pas être indifférent. Moi qui suis taquin, à la fin du match je ne me suis pas vu en train d’aller le chambrer. J’étais très content et je suis rentré au stade mais c’est vrai qu’on a été en relation directement ou indirectement, il y a eu des fois des possibilités qu’on puisse filer un coup de main à Montpellier notamment, et que ce soit Jean-Louis ou que ce soit moi qui aie été choisi, je pense que ça me faisait plaisir quand j’apprenais que Jean-Louis allait filer un coup de main à Montpellier qui est quand même le club de Loulou Nicollin, de Laurent Nicollin mais aussi de son père (Bernard Gasset) qui était très, très proche de Loulou Nicollin. Et donc ça on ne peut pas ne pas être au courant. C’est des personnes et des familles qui ont marqué le club, la ville et la région.”

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