Interview du président délégué de Belfort

Ce lundi, juste après le tirage au sort nous avons fait l’interview du président-délégué belfortain, Fabrice Jacques. Un dirigeant qui souhaite vivre un grand match, et pourquoi pas de créer l’exploit.

Votre volonté était de jouer à Belfort?

“Le souhait est vraiment de jouer à Belfort. Au Stade Serzian. C’est chez nous et nous voulons faire le plein et faire la plus belle des fêtes. Contre Nancy nous étions 3100 et là même si le stade fait 5000, nous serons limités à 4000 contre Montpellier. Nous voulons faire la plus belle fête possible sur Belfort et la Franche-Comté.”

Vous n’auriez pas espéré un autre gros poisson, Paris, Lyon ou Marseille?

“Montpellier, c’est vraiment un tirage magnifique. C’est quand même une équipe qui a réussi à décrocher le titre et ce pendant l’ère qatarie au PSG. C’est vraiment une référence et à titre personnel, c’est vraiment le meilleur tirage possible pour nous. Nous aurions pu jouer à Sochaux peut-être contre Marseille par exemple parce qu”il aurait fallu organiser le déplacement de bon nombre de supporters marseillais. Et puis à Sochaux, la pelouse est entrain d’être refaite, je ne sais pas si la communauté d’agglo des Pays de Montbéliard nous aurait laissé joué aussi tôt. Avec un match de Ligue 2 juste après.”

N’est-ce pas compliqué de s’organiser comme ça dans l’urgence pour un tel match?

“C’est la première fois dans l’histoire du club que nous recevons une Ligue 1 mais nous avons l’habitude de bien recevoir les formations de niveau supérieur en Coupe de France. Ensuite, c’est vrai que tout est très rapide. Par exemple, nous avons su samedi que nous nous qualifions, et dimanche à 20h nous étions à Lorient pour le tirage au sort avec le président. On a fait 1900 kilomètres aller-retour et le lundi nous étions au travail à 8h00. Mais ce n’est que du bonheur et c’est vraiment une expérience magnifique que nous sommes entrain de vivre. Ce mercredi, nous avons par exemple des réunions en préfecture pour organiser le match et les déplacements des supporters de Montpellier.”

Pouvez-vous nous présenter le club?

“L’ASM Belfort a un budget de 700 000 euros. Nos joueurs sont tous amateurs sauf quatre qui ont des contrats fédéraux. Nous sommes 9èmes en National 2 et l’objectif de début de saison était d’être exactement là où nous sommes. Un peu loin de la zone rouge avec l’objectif de regarder plus haut si possible. Mais nous n’avons pas pour l’instant l’objectif de monter en National. Nous sommes un club qui entame un nouveau cycle. Nous étions pendant de nombreuses années sur un cycle avec des joueurs formés au club qui s’étaient connus à partir des U13. Là, désormais, il n’y a plus que deux joueurs de cette génération dont Thomas Regnier. Ainsi, nous démarrons même au niveau des structures du club un nouveau cycle.”

Avez-vous des joueurs qui sortent de centre de formation?

“Oui, nous avons des joueurs qui sont passés par Sochaux, Strasbourg, Lille en pré-formation ou en formation. Thomas Régnier a eu une très belle carrière, il a joué un match de Ligue Europa avec Sochaux contre l’Olympiakos. C’est notre meilleur buteur dans cette coupe de France. Il est âgé de 35 ans, et il a inscrit un doublé contre Nancy le week-end dernier.”

On a lu que vous étiez partis en Guadeloupe au 8ème tour, ça doit être une chouette expérience?

“Nous étions trois équipes à avoir émis le souhait de jouer une rencontre en Outre-mer et nous sommes super contents parce que notre dossier a été retenu. Nous sommes partis du mardi au dimanche en Guadeloupe et ça a été vraiment une expérience magnifique, ça a cimenté encore plus le groupe. Nous, petit club, nous ne pouvons nous payer un stage en Espagne, ou ailleurs en pré-saison. Alors que là, partir cinq jours en Guadeloupe, c’était super.”

Dans une interview à la presse régionale, il disait que le moment le plus compliqué dans votre épopée était contre Morteau. Vous pouvez raconter?

“Nous étions au cinquième tour. A Morteau, formation de National 3. Nous perdions (1-0) jusqu’à la 88ème minute, et c’est vrai que nous pensions que nous allions être éliminés. Puis, nous avons égalisé à la 88ème minute, puis nous avons marqué dans le temps additionnel le but de la victoire. C’était vraiment inespéré.”

Avez-vous un pronostic pour le match de la semaine prochaine?

“Je voudrais que ce soit déjà une belle fête de football pour le club, la ville et toute la Franche-Comté. Après, il y a un écart avec Montpellier mais disons que dans le foot, tout peut être possible… Comme je suis chauvin je dirai (2-1) pour Montpellier. Mais une chose est sûre, si Montpellier nous bat, Montpellier ira au bout.”