Au MHSC on ne se bat pas pour tirer les penaltys

Plusieurs raisons à cela:

• La première est essentielle. Déjà à Montpellier on n’a pas 18 penaltys par saison. Et oui, l’arbitre n’indique pas la sanction suprême à chaque fois qu’un coup de mistral fait effondrer un de nos attaquants dans la surface. Car si à Paris, on a déjà eu en championnat deux penaltys en six journées soit 13 au final en fin de saison grosso modo, à Montpellier le penalty est quelque chose de beaucoup plus rare. Il faut déjà selon la loi Aulas que ce ne soit pas contre Lyon à moins que l’OL ait deux penaltys dans le match pour compensation. Il faut ensuite que la faute soit grossière avec une fracture apparente. Il est fini le temps où Bryan Dabo réussissait à obtenir des penaltys en imitant les sauts agiles d’un dauphin au large de Cerbère, sans avoir été effleuré. Attitude intelligente mais non payante puisque Lucas Barrios manquait ensuite le cadre (cf Monaco – MHSC (0-0) 2015)
• Et puis pour gérer tout risque de chicaya dans la surface de réparation, Michel Der Zakarian a mis en place un stratagème très simple. Il n’y a qu’un seul attaquant sur la feuille de match. Donc pas d’embrouille au final. Avec le 4-5-1 d’inspiration norvégienne lors du mondial 98, il n’y a qu’une seule pointe et ce sera à elle de tirer.
• Et puis parce que personne ne veut tirer, puisque souvent à Montpellier le penalty est raté. On a évoqué Lucas Barrios. On pense surtout à Boudebouz. Le spécialiste mondial du tir au but avait raté ses deux premières tentatives avec le MHSC. Lors d’une opposition en interne en août 2015 (pas grave) et à Lille deux mois après en championnat lors d’une défaite (2-0). On se souvient aussi d’un raté de Bakar à Guingamp. Mais bon Bakar qui tire un penalty, c’est comme si Gilbert Montagné et Ray Charles essayaient d’être champions du monde de rallye. C’était pas gagné d’avance.